Budget 2026 : les réactions politiques en Isère après les annonces de François Bayrou

Deux jours fériés en moins, 3.000 postes supprimés dans la fonction publique, des efforts en matière de santé... Les mesures proposées par le Premier Ministre ce mardi 15 juillet pour économiser près de 44 milliards d'économies en 2026 ne manquent pas de faire réagir, notamment dans la classe politique iséroise

Eric Piolle considère que les les annonces de François Bayrou sont "hors-sol". Il pointe notamment le gel des dépenses et le refus de taxer les plus riches : "En tant que maire de Grenoble, Ville Compagnon de la Libération, je suis de surcroît outré par sa proposition de supprimer le 8 mai comme jour férié, l’année des 80 ans de la Libération."

Même tonalité du côté de la députée de Grenoble Elisa Martin (La France Insoumise) : "Ce plan est un musée des horreurs". Sa collègue Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l'Assemblée Nationale, regrette le deux poids, deux mesures : "En matière militaire, quand le gouvernement parle de « menace » il augmente le budget. Mais pour le climat, rien ! On continuera à subir le réchauffement climatique et à dépendre du gaz russe et américain. Une inaction qui met en danger notre souveraineté et notre avenir."

De l'autre côté de l'échiquier politique isérois, la colère est également palpable. Alexis Jolly, député RN du Nord-Isère estime que "François Bayrou décide de mettre les Français au pain sec et à l'eau sans taper dans les dépenses inutiles, la fraude, l'aide au développement, l'immigration massive. C'est la continuation des erreurs du passé en pire ! Nous n'accepterons pas cette violence contre les Français !" L'autre député RN de l'Isère, Thierry Pérez met en garde : "Si le Premier ministre et le gouvernement ne revoient pas leur copie, nous nous dirigeons tout droit vers une censure" Une option évoquée également par Cyrielle Chatelain.

Pas de réaction pour l'instant du côté de Yannick Neuder mais le député LR étant devenu ministre de la santé, on voit mal comment ils ne serait pas solidaire des annonces de son Premier Ministre. Au moins officiellement. Les députés étant en vacances pendant l'été, François Bayrou va avoir quelques semaines de répit. Suffisamment pour voir la colère retomber ? C'est peu probable. Si la gauche et le RN décident de s'unir pour censurer le gouvernement, il n'aura pas d'autre choix que de démissionner. Avec en ligne de mire une possible dissolution de l'Assemblée Nationale à l'automne. Une dissolution qui interviendrait dans ce cas en pleine campagne des municipales prévue en mars 2026. "Un beau bordel en perspective !" commente laconiquement un autre élu grenoblois dont on taira le nom...