Chartreuse Terminorum, le retour d’une course impossible à finir ?
La 7ème édition de la Chartreuse Terminorum est annoncé pour cette fin de semaine à Saint-Pierre-de-Chartreuse avec un menu encore plus indigeste que les années précédentes : 300 kilomètres, 25.000 mètres de dénivelé à réaliser en 80 heures sans balisage et ni GPS. Alors, 2025 signera- t-elle le retour de l’impossible ?
Une épreuve qui n'obéit à aucune règle
Chaque année, elle fascine. Chaque année, elle échappe à 99% des participants. Et certains l’ont pourtant vaincue... En 2023, ils furent cinq à franchir l’infranchissable. En 2024, un seul homme a résisté aux pièges des forêts chartrousines : François Devaux. La Chartreuse Terminorum semble n'obéir à aucune règle... sauf celle du 1 % de Finisher. Alors, 2025 signera- t-elle le retour de l’impossible ?
Inspirée de la légendaire Barkley
Une course née d’un mythe Inspirée de la légendaire Barkley américaine, la Chartreuse Terminorum en reprend l’ADN : une boucle secrète à répéter plusieurs fois, aucun balisage, aucun GPS, des livres cachés à trouver en forêt, des pages à arracher, et une barrière horaire infernale de 80 heures. Adoubée par Laz lui-même (créateur de la Barkley) en 2017, cette version française est née dans la tête de Benoît Laval, trailer international et fondateur de Raidlight, après ses propres tentatives sur les terres du Tennessee.
Mais en ici, la forêt n’a pas besoin de légende carcérale : c’est l’aura monastique, mystique, silencieuse de la Chartreuse qui infuse l’épreuve d’un parfum unique, entre transcendance et perdition. Livres choisis, sentiers oubliés, itinéraires modifiés à chaque édition... chaque détail est un piège ou un trésor.
Des concurrents qui partent dans l'inconnu
2025 : une édition redoutée ? Le « Triumvirat » de l’ombre – Benoît Laval et ses trois complices du Triumvirat – a juré de redonner à la Terminorum son infâme réputation. Le parcours est tenu secret jusqu’à la dernière veille. Les coureurs n’apprendront leur heure de départ qu’une heure avant, via un coup de clairon entre minuit et midi. Quant à leur carte ? Vierge, à remplir eux-mêmes, avec rigueur, sur la base d’un tracé unique transmis la veille.
Ils seront 40 cette année – 3 femmes, 37 hommes – tous finishers de grandes épreuves : UTMB, Tor des Géants, Diagonale des Fous, Swiss Peaks ou Spine Race. Mais ici, l’épreuve est inhumaine dans sa solitude, sa navigation, son absurdité méthodique. Parmi eux : des revenants comme Sébastien Raichon ou Nicolas Moyroud, mais aussi de nouveaux prétendants, parfois mieux préparés, parfois plus naïfs. Huit nationalités seront représentées.
Une championne du monde au départ
L’éveil féminin ? Comme à la Barkley, où les femmes frôlent les lignes sans les franchir, elles seront trois au départ cette année, dont Alexandra Rousset, fidèle parmi les fidèles. Sandrine Béranger, légende française de l’ultra-trail (vainqueure du Grand Raid 2005, de l’Échappée Belle 2018), fait également partie des profils qui font frissonner les suiveurs. La Chartreuse Terminorum n’a jamais vu de finisheuse. 2025 changera-t-elle la donne ?
Une course à taille humaine... et inhumaine 3 euros. 80 heures. Zéro certitude. Ce n’est pas une course pour collectionner des points ITRA. C’est une expérience totale, brutale, absurde parfois, spirituelle souvent. Et c’est peut-être pour ça que certains y reviennent... encore.
L’ethnographe Simon Lancelevé qui a participé à la Terminorum vient de publier "la Quête" un livre dans lequel il analyse dans un récit captivant l’Odyssée des concurrents dans leur quête de ce défi presque impossible.
Fil info
Ouverture des inscriptions pour l'étape du Tour en Isère
Les organisateurs du Tour de France réserve chaque année une étape aux amateurs. Pour 2026, c'est le tracé de la 20ème étape qui relie Bourg-d'Oisans à l'Alpe d'Huez qui sera proposée : 170 km et 5400 mètres de dénivelé positif au programme par les cols de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Galibier. Elle aura lieu le 19 juillet, une semaine avant les pros. 16 000 cyclistes amateurs sont attendus. Les inscriptions ouvrent ce lundi 3 novembre à 14h.
Le PVBC en leader
En infligeant sa première défaite de la saison à Montbrison (58-54), Le Pays Voironnais Basket Club a pris la tête du championnat de France de Ligue 2 de basket féminin. De son côté, le Basket Club La Tronche Meylan a perdu à Feytiat (65-61) et se positionne à la quatrième place du classement.
Le GF38 plus efficace à l'extérieur qu'à domicile
Les footballeurs grenoblois se sont imposés 3-2 cet après-midi sur la pelouse d'Amiens pour le compte de la treizième journée de Ligue 2. Ils signent la troisième victoire de leur saison après Reims et Dunkerque. A noter que pour l'instant, le GF38 a inscrit plus de 70% de ses buts à l'extérieur.
Derniers jours de l'expo Bassari
Ouverte au public depuis décembre 2024, l'exposition temporaire consacrée au Pays Bassari et à la culture sénégalaise s'achève ce lundi 3 novembre au musée dauphinois de Grenoble. Une dernière visite commentée a lieu ce dimanche à 11h. L'exposition continuera à vivre ensuite dans l'émission "Visite guidée".
L'ex-entraîneur du FCG rebondit
Un mois après avoir été viré par le FCG Rugby, Nicolas Nadau va retrouver un poste d'entraîneur à Perpignan, une équipe actuellement en difficulté dans le Top 14. Pour le clin d'oeil, c'est cette même équipe de Perpignan qui avait barré la route du Top 14 à Grenoble en juin dernier en venant s'imposer (13-11) au stade des Alpes. Une défaite qui avait sûrement contribué à fragiliser le statut de Nadau aux yeux des dirigeants grenoblois.



