Clash entre la Métropole, le FCG et le GF38
La métropole a voté ce vendredi la reprise en gestion du stade des Alpes en régie directe dès le mois de juillet. Une décision qui acte le clash entre les clubs utilisateurs (FCG et GF38) et la collectivité propriétaire de l'enceinte. Deux parties qui vont néanmoins devoir trouver un terrain d'entente s'ils veulent voir du sport sur cette pelouse la saison prochaine.
Origines du conflit
Après avoir testé d'autres modes de gestion, la Métropole a confié en 2020, à leur demande, les clés du stade des Alpes aux deux clubs professionnels grenoblois qui l'exploitent via la société commerciale commune GAS (Grenoble Alpes Sports).
La convention liant les deux parties prévoit un soutien financier annuel de la Métropole à GAS (1 million d'euros) pour l'aider à équilibrer ces comptes ainsi que l'engagement d'investir 13 millions d'euros d'ici à 2030 (1,5 million par an) pour améliorer l'accueil du stade.
Le FCG et le GF38 dénoncent la convention
En décembre 2024, les deux clubs ont dénoncé cette convention, invoquant un déficit structurel annuel de 300 000 euros et des contraintes financières jugées insoutenables. Patrick Goffi, président du FCG, critique le non-respect de certains engagements par la Métropole, notamment l'interdiction de procéder au naming (donner le nom d'un sponsor au stade), privant ainsi GAS d'un revenu potentiel estimé à 500 000 euros. Il déplore également la suppression de la Bodega, un espace d'accueil pour les partenaires installé sur le parvis du stade, dans lequel le FCG avait investi plus d'un million d'euros. De plus, le club affirme payer un loyer cinq fois supérieur à celui des autres équipes de Pro D2, soit environ 400 000 euros annuels, sans compter les frais supplémentaires liés à la sécurité et aux changements d'habillage entre les matchs de football et de rugby.
La réunion de la dernière chance
Face à ces critiques, la Métropole de Grenoble, propriétaire du stade, a annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt pour une nouvelle gestion du stade des Alpes à partir du 1er juillet 2025 . Seule la société GAS a répondu à cet appel en proposant à la Métropole de renoncer à la dette de 2 millions d'euros et d'augmenter son soutien de 2,5 à 3,3 millions par an. 800 000 euros supplémentaires qui permettraient, selon le président du FCG, de diminuer la facture de location du stade pour les clubs de 20 000 à 5 000 euros par match.
Une offre inacceptable
« C'est comme si on se retrouvait avec un locataire qui n'a pas payé son loyer depuis 2 ans et qui demande en plus à son propriétaire de diviser le loyer par 4 et de prendre à sa charge des coûts qui incombent au locataire... » commente Corine Lemariey, vice-présidente chargée des sports à l'issue d'une réunion de la dernière chance très houleuse. « C'est inacceptable. Je suis face à des chefs d'entreprise qui nous expliquent qu'ils ne rembourseront pas à la métropole l'argent du contribuable. »
Et maintenant ?
« Tout a été fait pour ne pas trouver de solution » déplore Laurent Thoviste, conseiller métropolitain d'opposition. A partir du 1er juillet, la métropole redevient gestionnaire du stade et va donc fixer ses tarifs de location. Et l'enjeu va être de trouver le « juste » prix ! GAS qui reste gestionnaire du stade jusqu'au 30 juin va facturer 35 000 euros par jour à la métropole, la location du stade le 27 juin prochain pour un match de l'équipe de France féminine de football. Un montant qui pourrait servir de base de discussion dans les futures négociations ? « Depuis 2020 tout ce que touche la métropole se transforme en problème » conclut Laurent Thoviste. Un problème qu'il va pourtant bien falloir régler rapidement car la reprise du championnat de Ligue 2 est programmée pour le 8 aout.
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