Cold Case à Sassenage : bientôt un procès pour ce double meurtre sordide commis en 1993 !
Trente-deux ans et demie après les faits, le procureur de la République de Grenoble, Étienne Manteaux, a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse au palais de justice qu’il requérait le renvoi de Marian Marinescu, 76 ans, devant la cour d’assises de l’Isère. L’homme est soupçonné d’avoir assassiné son épouse Michèle et violé puis tué sa fille Christine en janvier 1993 à leur domicile de Sassenage.
Le procureur demande un procès
Lors de sa déclaration, Étienne Manteaux a confirmé avoir demandé le renvoi de Marian Marinescu pour assassinat de son épouse et pour le viol suivi de meurtre de sa fille. Cette annonce marque une étape décisive dans l’une des plus longues et des plus complexes affaires criminelles de l’Isère, restée pendant près de trois décennies sans auteur identifié.
Une scène de crime marquée par une extrême brutalité
Le 7 janvier 1993, les gendarmes découvrent à Sassenage les corps de Michèle Chabert, 44 ans, et de sa fille Christine, 13 ans. Christine a été violée et tuée. Michèle, elle, est retrouvée ligotée avec des liens sophistiqués, dans une position humiliante, les cuisses ouvertes. Si aucune trace de violences sexuelles n’est relevée sur elle, la mise en scène traduit une volonté de domination extrême.
Aucun vol n’a été constaté dans la maison, pourtant confortable. Pas d’effraction, pas de désordre, pas de cris entendus par les voisins : des éléments qui, dès l’origine, ont orienté l’enquête vers un proche.
Une enquête colossale mais longtemps sans résultat probant
Avec des centaines de pièces de procédure et ses dizaines de témoins entendus, l’affaire Marinescu est devenue un véritable dossier hors normes. Pourtant, les pistes initiales, différend de voisinage, relations personnelles, n’ont jamais abouti.
Il faudra attendre 2020 pour que tout bascule : un juge ordonne un réexamen des scellés grâce aux nouvelles techniques d’analyses ADN. Des traces de sperme de Marian Marinescu sont alors identifiées sur le pantalon de Christine. Durant l'enquête la nouvelle compagne du septuagénaire, s'exprimant en faveur de la défense, a affirmé que M. Marinescu se serait masturbé devant un film pornographique, puis essuyé avec ce pantalon trouvé dans la corbeille à linge, quelques jours avant les faits qui lui sont reprochés et son départ en Roumanie.
Un suspect longtemps écarté
Jusque-là, le père de famille avait toujours été tenu à l’écart des soupçons. Il affirmait être en Roumanie entre le 5 et le 9 janvier 1993, alors que les meurtres ont eu lieu entre le 5 et le 7. Mais les enquêteurs estiment qu’un aller-retour rapide reste matériellement possible.
Son comportement intrigue aussi : contradictions dans ses déclarations, climat conjugal tendu avec son épouse (Marian souhaitait divorcer mais son épouse le refusait craignant de ne pas obtenir la garde des enfants et d'être désavantagée au niveau matériel) , relation fusionnelle avec sa fille, "oedipienne" selon le procureur puis rupture à l'adolescence où elle se serait rapprochée de sa mère. Lors de la conférence de presse le procureur a insisté sur le profil psychologique du suspect. Les experts le décrivent comme un homme psychorigide, marqué par une volonté de domination.
Vers un procès en 2026 ?
Mis en examen en 2021, Marian Marinescu a passé près de trois ans en détention provisoire avant d’être placé sous bracelet électronique en avril 2024. Aujourd’hui âgé de 76 ans, il continue de clamer son innocence, soutenu par son fils.
La balle est désormais dans le camp du juge d’instruction, qui dispose d’un mois et dix jours pour décider d’un renvoi ou d’un non-lieu. Si le renvoi est confirmé, Marian Marinescu sera jugé devant la cour d’assises de l’Isère pour l’un des cold cases les plus marquants de la région.
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