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Crash en Savoie : "On ne s’habitue jamais à ça", la réaction du chef pilote de l’aéroclub du Dauphiné
Crash en Savoie : "On ne s’habitue jamais à ça", la réaction du chef pilote de l’aéroclub du Dauphiné
Crash en Savoie : "On ne s’habitue jamais à ça", la réaction du chef pilote de l’aéroclub du Dauphiné
Crash en Savoie : "On ne s’habitue jamais à ça", la réaction du chef pilote de l’aéroclub du Dauphiné
10/07/2025 - 17:52

Crash en Savoie : "On ne s’habitue jamais à ça", la réaction du chef pilote de l’aéroclub du Dauphiné

Au lendemain du dramatique crash d’un petit avion de tourisme en Savoie qui a coûté la vie à trois personnes – le pilote et ses deux passagères –, Pierre Varnet, chef pilote de l’aéroclub du Dauphiné, exprime son émotion et appelle à la retenue. Il revient aussi sur les réalités de la sécurité aérienne, dans un contexte de recrudescence apparente des incidents et accidents.

Une tragédie qui bouleverse la population et toute la communauté aéronautique

"On ne s’habitue jamais à ça. Même après 50 ans dans l’aviation." L'émotion de Pierre Varnet est encore vive. Pour le chef pilote de l'aéroclub du Dauphiné, basé au Versoud, chaque accident mortel, qu’il touche un proche ou non, reste un choc profond pour toute la communauté aéronautique.
« Quand un jeune meurt en montagne dans un de nos avions, c’est un des nôtres. Quand une personne inconnue décède sur un autre territoire, c'est un des nôtres. »

Un appel à la retenue
Rapidement, il évoque la diffusion précipitée de la vidéo du crash dans les médias (retirée depuis).
"C’est extrêmement choquant. Aucune dignité, aucune précaution pour les proches ni pour le public. Ces images doivent être réservées aux enquêteurs, pas livrées au besoin de sensationnel. Je m'inquiète des conséquences de cette diffusion pour les familles, bien sûr. Mais des enfants, des ados sont exposés sans filtre à ce contenu. »
Par ailleurs, le chef pilote dénonce un risque d'amalgame : « ce type de publication contribue à entretenir une vision biaisée de l’aviation de loisir, en l’associant systématiquement au risque de crash, alors que les accidents restent extrêmement rares ».


Pas de “loi des séries”, juste plus de vols
Ces dernières semaines, plusieurs accidents d’avions légers ont été recensés en France, certains mortels. Faut-il y voir une “loi des séries” ? Pierre Varnet balaie cette idée :
"Tous les experts vous le diront : la loi des séries, ça n’existe pas. On vole simplement beaucoup plus cette année, car les conditions météo sont bien meilleures que l’été dernier. Donc on enregistre beaucoup plus de vols chaque jour cet été."


L’enquête : un processus long mais essentiel
Alors que de nombreuses questions émergent sur les causes de l’accident, Pierre Varnet appelle à la patience.
« Le temps des enquêteurs n’est pas celui du public. C’est une procédure minutieuse, comme une enquête de police."
Chaque élément – épave, débris, données météo, trajectoire, communications radio – est analysé en profondeur pour déterminer les causes exactes. Il cite : perte de conscience, erreur de pilotage, collision, défaillance technique…
"On finit toujours par savoir. Même un avion léger est analysé avec autant de rigueur qu’un Concorde."


L’erreur humaine derrière chaque incident
Spécialiste des facteurs humains dans la formation des pilotes, Pierre Varnet le martèle : "On dit souvent que 80 % des accidents sont dus à des erreurs humaines. En réalité, c’est 100 %. Même une panne technique a toujours, quelque part, un facteur humain."
C’est pourquoi la formation continue est capitale. À l’aéroclub du Dauphiné, chaque pilote passe un vol annuel de contrôle, technique et théorique. Et dans tous les cas, avant chaque vol, tout est préparé, évalué, planifié : masse, carburant, météo, aérologie... "On ne part jamais le nez au vent."


Une aviation de loisir toujours plus sûre
Malgré l’émotion et la médiatisation des drames, les chiffres sont encourageants : en 2007, on comptait 10 accidents mortels par million d’heures de vol. En 2024, ce taux est tombé à 8 pour un million d’heures.
Chaque accident, aussi tragique soit-il, pousse le monde de l’aviation à progresser : sur les plans technique, réglementaire, humain. Pierre Varnet se souvient du crash d’un A320 d’Air Inter en 1992 à Strasbourg : "L’absence de système GPWS (Ground Proximity Warning System) avait été un facteur déterminant. Depuis, tous les avions en sont équipés."


Le Versoud, un pôle majeur de l’aviation légère
Situé à quelques kilomètres de Grenoble, l’aérodrome du Versoud est aujourd’hui le deuxième aérodrome d’aviation générale en France en nombre de mouvements annuels (décollages et atterrissages), derrière Toussus-le-Noble.
Chaque année, près de 80 000 heures de vol y sont enregistrées, dont 6 000 au sein de l’aéroclub du Dauphiné, l’un des cinq plus actifs de France.


Baptêmes de l’air : une activité populaire et encadrée
Chaque été, des milliers de Français découvrent les sensations du vol à bord d’un petit avion de tourisme. En moyenne, une centaine de baptêmes de l’air sont effectués chaque jour en France, dans les aéroclubs, lors de fêtes locales ou de journées portes ouvertes.
Oui, un accident peut arriver. Il y a deux ans, il y en a eu un en Isère, c’est vrai. Mais ce sont des événements rarissimes, et la sécurité est notre priorité absolue.
Pour Pierre Varnet qui a autorité sur tous les pilotes et les instructeurs de l'aéroclub du Dauphiné, la question de la confiance est centrale. Lorsqu’il s’agit de décider si un élève pilote est prêt à voler seul pour la première fois — ce qu’on appelle “le lâcher solo” —, il se pose toujours la même question :
“Est-ce que je laisserais mon petit-fils monter avec lui ? Si la réponse est oui, alors je sais qu’il est prêt.”

 

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