Edgar Grospiron mobilise les acteurs de la montagne pour les JO des Alpes françaises 2030

Le président du Comité d'organisation des JO de 2030 a fait le déplacement jeudi soir avec ses équipes pour rejoindre le traditionnel tournoi Interstations qui marque chaque année la "rentrée" des professionnels de la montagne.

"Un certain recul"

Le jour décline sur le green. Peu avant, les éclats de rire fusaient entre participants. Tous se connaissent, et depuis des lustres. Directeurs de stations, chefs d'entreprise, élus, dirigeants d'institutions... Interstations, c'est leur moment. Celui où, ensemble, ils lancent la saison dans la convivialité et la solidarité en tapant des balles, en défiant le cochonnet ou en avalant les kilomètres à vélo. Avec une humilité palpable, Edgar Grospiron se présente devant eux à l'heure de l'apéritif. « Dans une autre vie, j'étais champion olympique de ski de bosses ! » lâche le président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques Alpes Françaises 2030 - "C'est un peu long, mais c'est important !" - sourit-il.  « C'est un monde que j'ai fréquenté, je vis en montagne, j'y ai été compétiteur, mais je n'ai pas connu de reconversion professionnelle dans ce secteur. Cette position me permet de garder un certain recul ».

Le flambeau... dans 5 mois déjà !

Edgar Grospiron monte sur l'estrade. Désormais bien habitué à l'exercice du discours. Dans 5 mois, en février prochain, il prononcera le plus important de l'aventure des Jeux de 2030. Quand Milano-Cortina transmettra le flambeau aux Alpes françaises. « Le monde entier nous verra à la cérémonie de clôture, et découvrira notre projet ! Nous serons prêts, prêts à faire rayonner le territoire. »

Car le bosseur planche depuis des mois, sans un jour de relâche, pour tracer la piste. Pour y emmener tous les acteurs de la montagne, il décrit les grandes lignes du dessein olympique : un village olympique "exceptionnel", insiste-t-il avec un rire malicieux, à Briançon, une nouvelle patinoire à Nice, intégrée dans un complexe multisports, une piste de bob de retour sous la bannière olympique à La Plagne...

L'ADN de ces Jeux : le partage

Rebondissant sur la solidarité manifeste sur le green de Charmeil, entre toutes les stations, de tous les territoires, Edgar Grospiron ne manque pas de tisser le lien avec l'esprit qui gouverne son projet.

« L'ADN de ces Jeux, c'est le partage ! Le partage entre la région Sud et la région Auvergne Rhône Alpes, le partage entre les vallées et les stations - on sait que les gens qui vivent en vallée travaillent en station, et ont besoin d'être mieux connectés. Et on veut, grâce à ces jeux du partage, montrer que la montagne française est diverse, et que son offre est extrêmement variée. » En remerciant, au passage, l'investissement des élus de montagne : « C'est grâce à la mobilisation du territoire, des régions, des stations, des maires, que la France a réussi à ramener les Jeux. » 

Et parce que les secondes sont précieuse, Edgar Grospiron n'aura pas eu le temps de parcourir le green. Ou alors, est-ce l'humilité qui le retient ? « J'avais réussi à descendre à 8 de handicap, mais il y a tellement longtemps que... quand je drive, je chope encore la balle mais je ne sais pas où elle va ! »