Grenoble face au désert médical : quand les médecins retraités reprennent du service
On parle souvent de déserts médicaux en pensant aux campagnes reculées. Pourtant la pénurie frappe aussi les grandes villes. Grenoble est elle aussi touchée. Les chiffres sont parlants : 35 % des médecins en France ont plus de 60 ans. Les départs à la retraite se multiplient et les remplaçants ne sont pas assez nombreux. Conséquence : des milliers d’habitants, parfois depuis deux ans, attendent toujours un médecin traitant.
Le SMOV, une initiative innovante
Face à cette situation, une association propose une réponse originale : le SMOV, Centre de Spécialités Médicales Odon-Vallet. Déjà expérimenté à Paris, ce dispositif s’appuie sur un vivier encore trop peu mobilisé : les médecins retraités. Créé par le docteur Mangy et le professeur Calmy, le concept est simple : offrir un cadre adapté à des praticiens qui, une fois officiellement à la retraite, souhaitent continuer à exercer quelques heures par semaine. « À 70 ans, beaucoup de médecins ont encore l’énergie, l’envie et surtout une expertise précieuse », rappelle Jérémy Renard, directeur du projet.
Comment ça marche ?
Les médecins retraités rejoignent le centre comme salariés, sans avoir à gérer de tâches administratives.
Les consultations se font en secteur 1, sans dépassement d’honoraires, garantissant un accès aux soins pour tous.
Chaque praticien choisit son rythme, afin de concilier retraite et activité médicale. À Paris, une cinquantaine de médecins participent déjà, représentant l’équivalent de 10 temps pleins. À Grenoble, l’objectif est d’atteindre rapidement une trentaine de praticiens.
Former et transmettre
Au-delà des consultations, le SMOV veut aussi éviter la « fuite des savoirs ». Des projets de formation, prévention et recherche sont envisagés, avec l’accueil d’internes et la création de passerelles avec les start-up médicales locales. De quoi faire de Grenoble un terrain d’expérimentation unique, au cœur d’une métropole déjà candidate au titre de capitale européenne de l’innovation 2026.
Un modèle appelé à se développer
Rustine ou vraie solution ? « Avec 130 000 médecins retraités en France d’ici quelques années, nous avons un potentiel énorme », estime Jérémy Renard. « Si seulement 30 % d’entre eux reprennent une activité, on pourrait couvrir près de 15 % des consultations du pays. » Reste à trouver les financements et l’appui logistique des collectivités. L’Agence régionale de santé, la Métropole et la Ville de Grenoble ont déjà été sollicitées. Deux locaux sont à l’étude près de la gare, pour faciliter l’accès des patients et des praticiens venus de toute l’agglomération.
⤵️ Plus d’informations dans l'émission "Le +" (2ème partie) et sur www.csmov.fr
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