Il y a 50 ans : le premier vainqueur du Tour sur les Champs-Elysées, c'est Bernard Thévenet !
C'était le 20 juillet 1975. Pour la première fois de son histoire, le Tour de France terminait sur les Champs-Élysées, et c'est lui, l'Isérois de 27 ans, qui écrivait l'histoire en devenant le premier vainqueur à recevoir le maillot jaune des mains du Président de la République sur la plus belle avenue du monde.
Une révolution née d'une idée télé
L'innovation vient d'Yves Mourousi, présentateur vedette du 13H de TF1, qui propose l'idée aux organisateurs Jacques Godet et Félix Lévitan en 1974. Malgré les réticences initiales de la préfecture de police, le projet aboutit grâce au soutien de Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. La 22e étape prend la forme d'un circuit parisien de 163,5 kilomètres avec 25 tours sur les Champs-Élysées. Un régal pour la foule en liesse, amassée tout le long du parcours.
Une dernière attaque de Merckx !
Contrairement aux dernières étapes habituelles où "on prend du bon temps, on rigole un petit peu", celle de 1975 démarre directement des Champs-Elysées où est donné le départ... sur les chapeaux de roue. "Merckx était parti dès le départ, il avait encore sa chance !" se rappelle Thévenet. "Il m'avait surpris. Il m'a pris au moins une centaine de mètres au départ. Ça m'a foutu un coup d'adrénaline. Mais j'ai réussi à le rattraper."
Le "Cannibale" belge, qui visait un sixième titre record, ne s'avoue pas vaincu. Thévenet, qui avait pris le maillot jaune le 13 juillet lors de la mythique étape Digne - Pra-Loup, doit rester vigilant jusqu'au bout. "J'avais trois minutes d'avance au général. Mais trois minutes, c'est vite perdu. Il faut quand même rester toujours très, très vigilant."
Une victoire dans la concentration
Pour Thévenet, impossible de savourer avant la ligne d'arrivée. "J'étais décontracté seulement le dernier tour. Et encore, toujours faire attention. Tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie, ce n'est pas gagné. Il peut toujours y avoir un accident, une crevaison, un pépin..."
Cette tension constante explique pourquoi le coureur ne réalise pas immédiatement la portée historique de sa victoire. "Sur le coup, on ne remarque pas tellement. Parce qu'on est encore toujours un petit peu dans la course. On est tellement concentré qu'on a de la peine en sortir. Et c'est après qu'on apprécie vraiment."
"Je suis le seul à avoir eu mon maillot remis par le président de la République"
La cérémonie qui suit l'arrivée - remportée au sprint par le Belge Walter Godefroot - marque l'histoire. Pour la seule et unique fois dans l'histoire du Tour de France, c'est le président de la République qui remet personnellement le maillot jaune au vainqueur. "Il n'y a pas beaucoup de chemin à faire. Il habite juste derrière !" plaisante Thévenet en référence à l'Élysée tout proche. "C'était une récompense extraordinaire", reconnaît-il aujourd'hui. "On dit, tiens, je suis quand même là. Je suis le seul à avoir un maillot remis par le président de la République. Ça fait plaisir."
Une tradition qui dure
Cette première arrivée sur les Champs-Élysées crée instantanément une tradition qui perdure encore aujourd'hui, seule l'édition 2024 ayant fait exception avec une arrivée à Nice en raison des Jeux olympiques. La victoire de Thévenet, première d'un Français depuis 1967, met fin au règne de Merckx et marque le début d'une nouvelle ère pour le cyclisme français. Il allait remporter un deuxième Tour de France en 1977. Installé depuis 40 ans à Saint-Ismier en Isère, où il a été conseiller municipal, Bernard Thévenet reste l'un des 3 vainqueurs français du Tour de France "toujours en vie", sourit-il !
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