Inondations à Grenoble : des caves sous l’eau depuis 15 ans
Depuis plus de 15 ans, les habitants des quartiers Berriat et Eaux-Claires, situés à Grenoble, font face à un véritable fléau : leurs caves sont régulièrement inondées. Un problème chronique aggravé par les intempéries et qui divise profondément les riverains et la métropole grenobloise.
Un quotidien invivable dans les caves inondées de Grenoble
Dans les caves des copropriétés du quartier des Eaux-Claires, l’eau stagne parfois jusqu’à 15 centimètres. L’humidité permanente détruit les meubles et fait proliférer moisissures et champignons sur les murs.
« Nous vivons les pieds dans l’eau depuis environ 15 ans », témoigne Isabelle, une résidente. « Même avec une pompe, l’eau reste toujours à un niveau élevé. Elle monte et descend au gré des fontes de neige et du niveau du Drac. »
Plus de 40 copropriétés grenobloises sont touchées selon l'Union des habitants des Eaux-Claires. Les conséquences sont multiples : caves inutilisables, risques électriques, infections respiratoires, et dégradations structurelles.
Les travaux de 2011 au cœur de la polémique
Selon les associations locales, ces inondations chroniques remontent à des travaux de réhabilitation réalisés en 2011 par la métropole de Grenoble. Ces travaux concernaient des collecteurs unitaires d’eau installés dans les années 1950, à l’époque conçus pour drainer la nappe phréatique d’une ancienne zone marécageuse.
Mais depuis les travaux d’étanchéité, les eaux de pluie ne sont plus évacuées efficacement, ce qui aurait fait monter la nappe phréatique du Drac de 30 à 40 cm en moyenne dans le quartier.
Métropole et riverains en désaccord
La métropole de Grenoble refuse d'endosser la responsabilité, affirmant que la gestion de la nappe phréatique ne relevait pas de la fonction initiale des collecteurs. Elle encourage les copropriétés à financer elles-mêmes des travaux d’étanchéité et de pompage, proposant pour cela des indemnités jugées insuffisantes par les habitants.
« Ce ne sont pas de petits travaux individuels qui vont résoudre un problème qui touche près de 100 hectares ! », dénoncent les riverains.
Face à l'ampleur du sinistre, certains propriétaires menacent de poursuivre la métropole en justice. En 2022, celle-ci a déjà été jugée responsable sans faute dans une affaire similaire, et condamnée à verser 200 000 euros à une copropriété sinistrée.
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