Juillet 2016 : Une Echirolloise devenait Doyenne des Français !

Le 1er juillet 2016, Élisabeth Collot, résidente d’Échirolles en Isère, devenait la doyenne des Français à l’âge remarquable de 113 ans et 10 jours. Cette nouvelle avait attiré l’attention des médias nationaux sur cette femme discrète mais forte, enracinée depuis plus de 90 ans dans la commune iséroise.

Une doyenne au cœur d’Échirolles
Née le 21 juin 1903 à Andelot-Blancheville en Haute-Marne, Élisabeth Collot s’est installée à Échirolles en 1925 avec son époux. Elle y a élevé ses six enfants et traversé des décennies de bouleversements, notamment la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle elle a accueilli des proches réfugiés depuis la Haute-Marne occupée.
Sa longévité, Élisabeth la devait à une vie simple : elle n’a jamais fumé, n’a jamais bu d’alcool, même si elle avouait volontiers un faible pour une coupe de champagne de temps à autre. Elle ne regardait pas la télévision, encore moins les matchs de football, comme ceux de l'Euro 2016 qui passaient à la télé lors de notre rencontre... mais elle effectuait chaque jour une longue promenade en voiture, un rituel qu’elle appréciait.

Une femme de caractère et de courage
Interrogée peu après être devenue la doyenne des Français, elle n’avait pas caché son détachement face à cette soudaine notoriété. « Oh non », avait-elle répondu lorsqu’on lui demandait si elle était contente. Une réponse franche, à l’image de cette femme de caractère, décrite par ses proches comme autoritaire mais généreuse, et surtout d’un courage exemplaire.
Pendant la guerre, elle s’occupait de traire les vaches deux fois par jour pour nourrir sa famille élargie. Elle a vécu sans jamais travailler à l’extérieur, mais a assumé pleinement son rôle de mère et de pilier familial.

Une fin de vie paisible dans sa maison d’Échirolles
Élisabeth Collot vivait ses dernières années dans une maison de plain-pied construite par son fils Michel, à quelques pas de son ancienne demeure. Elle y recevait encore ses proches et les journalistes, avec un regard doux et curieux, malgré l’agitation médiatique. Son secret de longévité ? Une vie saine, du mouvement quotidien, et sans doute une bonne dose de volonté.
Elle est restée doyenne des Français pendant un peu plus de deux mois, jusqu’à son décès le 4 septembre 2016, dans son sommeil, à Échirolles. Elle laisse derrière elle une vaste descendance : six enfants, onze petits-enfants, vingt-quatre arrière-petits-enfants et cinq arrière-arrière-petits-enfants.

Figure locale malgré elle
Le parcours d’Élisabeth Collot rappelle à quel point une histoire simple et discrète peut marquer l’histoire locale et nationale. En devenant doyenne des Français, cette Échirolloise d’adoption a inscrit son nom dans la mémoire collective de l’Isère. Un hommage mérité à une vie exemplaire, empreinte de discrétion, de force et de tendresse.