L’église transformée en chef-d’œuvre : le musée Arcabas
Envie de culture, de nature et d’un peu de fraîcheur cet été ? Cap sur le musée Arcabas, à Saint-Hugues-de-Chartreuse, une maison départementale pas comme les autres. À presque 1000 mètres d’altitude, c’est une église, mais aussi un musée vivant, entièrement habité par l’œuvre d’un artiste majeur du XXe siècle : Arcabas.
Une "chapelle Sixtine" en Chartreuse
Arcabas, de son vrai nom Jean-Marie Pirot, rêvait dans sa jeunesse de créer sa propre chapelle Sixtine. Ce rêve, il l’a concrétisé ici, dans cette petite église construite en 1860. Pendant près de quarante ans, il y a peint, sculpté, orné, transformé chaque recoin. 111 œuvres au total, toutes pensées pour s’intégrer dans l’espace, selon une cohérence de formes, de couleurs et de circulation. Une sorte d’atelier grandeur nature, à la fois spirituel et artistique, ouvert à tous.
Une œuvre évolutive et lumineuse
Tout a commencé par une fresque en toile de jute : une bande ceinturant l’église, en rouge, noir et blanc – symboles de la chaleur, de la terre, et de la lumière divine. Puis, après un voyage au Canada, Arcabas injecte la couleur, puis l’or, puis même des éléments abstraits, développant son propre langage visuel.
« C’est toujours haut en couleur, inspiré, joyeux souvent. Un hymne à la vie » souligne Pascale Chaumet, directrice du musée jusqu'en juin 2025 - c'est Cécile Sapin qui lui succède.
Une visite... libre
Ici, pas de cartels, pas de parcours imposé. À l’entrée, des fiches explicatives pour ceux qui veulent replacer les œuvres dans leur contexte biblique ou symbolique. Mais Arcabas tenait à ce que chacun interprète librement ce qu’il voit. Une démarche rare dans un musée, et qui en fait un lieu unique. Même ceux qui n’ont ni foi, ni connaissance religieuse, y trouvent un espace de beauté, de recueillement, ou tout simplement d’émerveillement. « Tout est sacré. […] Je ne vois rien dans la nature qui ne soit l’œuvre du Créateur », disait l’artiste dans un entretien accordé à Télégrenoble en 2013.
Une vie d’artiste engagée
Né en 1926 en Moselle, Arcabas a été enrôlé de force dans l’armée allemande à 17 ans, comme beaucoup de jeunes « Malgré-Nous ». Il s’en est enfui, a pu gagner Paris, où il a étudié les Beaux-Arts. Professeur à Grenoble dès les années 50, il a mené une carrière prolifique, loin de se limiter à l’art sacré : natures mortes, nus, paysages, œuvres figuratives ou abstraites, sur tous supports, dans tous styles. Il a produit des milliers d’œuvres.
Une collection unique... et fermée
Le musée de Saint-Hugues est aujourd’hui un musée départemental. Depuis 1984, l’œuvre d’Arcabas y est conservée et valorisée telle qu’il l’avait pensée : rien ne peut être ajouté, ni retiré. C’est une œuvre complète, fermée, mais vivante : chaque été, une ancienne sacristie est transformée en salle d’exposition temporaire, pour découvrir d’autres facettes de l’artiste.
Et tout au long de l’année, concerts, ateliers, projections ou conférences permettent de faire vivre ce lieu, à la croisée de l’art et de la spiritualité.
Et ailleurs en Isère...
On peut retrouver les œuvres d’Arcabas un peu partout dans le département : à Notre-Dame de la Salette, dans les églises de Biviers , de Saint-Ismier, au Lycée du Grésivaudan à Meylan, sur le campus universitaire de Grenoble, et même à la Préfecture de l’Isère. Quant à la basilique du Sacré-Cœur de Grenoble, on peut y admirer ses vitraux, qui témoignent d’une influence marquée par Picasso.
Ce qui relie tous ces lieux : la liberté de ton de l’artiste, son goût pour la couleur, l’humanité, la beauté – son vrai fil conducteur.
Retrouvez ici l'interview complète de la Directrice du Musée Arcabas sur le plateau de Si On Parlait :
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