L'Isère à l'honneur ce jeudi pour le retour mitigé d'Intervilles à la télévision

Après 12 ans d’absence, l’émission emblématique Intervilles a fait son grand retour à la télévision la semaine dernière. Ce jeudi c'est la ville iséroise de Bourgoin-Jallieu qui rentrera dans l'arène. Diffusée pour la première fois en 1962, cette émission culte de l’été, qui voyait s’affronter des villes françaises dans des épreuves sportives et loufoques, a longtemps rassemblé petits et grands devant leur écran. Mais en 2025, ce come-back suscite des réactions très partagées. En cause : la disparition des célèbres vachettes, figures historiques et symboliques du programme.

Une volonté de moderniser… et de s’adapter
La nouvelle version d’Intervilles se veut plus moderne, plus inclusive et surtout plus respectueuse du bien-être animal. En amont de la reprise, plusieurs associations de protection animale, dont la fondation Brigitte Bardot, avaient en effet demandé l’arrêt de l’utilisation des vachettes, dénonçant leur exploitation dans un cadre de divertissement. La production a donc choisi de faire sans elles, misant plutôt sur des jeux gonflables, des parcours d’obstacles modernisés et des défis numériques. Un choix assumé par les producteurs, qui veulent proposer un Intervilles "nouvelle génération", plus en phase avec les préoccupations actuelles du public. "L’esprit de compétition bon enfant et l’ambiance festive restent les mêmes", assurent-ils.

Une édition sans vachettes qui divise
Mais pour de nombreux téléspectateurs nostalgiques, Intervilles sans vachettes, ce n’est plus vraiment Intervilles. Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre : certains saluent une décision éthique et salutaire, tandis que d'autres parlent de "trahison" et regrettent "la perte de l’âme de l’émission". L’absence de vachettes a été particulièrement remarquée dans certaines épreuves historiquement liées à leur présence, comme les fameux jeux d’arènes, désormais remplacés par des simulations ou des remplacements humoristiques peu convaincants.

Une audience timide
Côté audience, le démarrage du nouveau Intervilles a été modeste. Si la curiosité a poussé un certain nombre de téléspectateurs à allumer leur poste, l’engouement semble s’être essoufflé rapidement au cours de la diffusion. Les chiffres d’audience ne rivalisent pas avec les grandes heures de gloire de l’émission dans les années 80 ou 90. Face à ces réactions mitigées, la chaîne et la production n’écartent pas l’idée d’ajuster la formule. Sans revenir aux vachettes, qui semblent définitivement retirées du programme, certaines voix évoquent déjà l’introduction de nouveaux éléments plus spectaculaires ou interactifs pour raviver la flamme du public.

Bourgoin-Jallieu contre Gap ce jeudi soir
En attendant, pour la deuxième émission nouvelle formule ce jeudi soir les Isérois seront à l'honneur puisque la ville de Bourgoin-Jallieu affrontera celle de Gap. Le vainqueur sera qualifié pour la finale le 24 juillet. L'occasion pour les Berjalliens de croiser Bruno Guillon qui co-anime le jeu avec Nagui. L'an dernier, l'animateur avait qualifié Bourgoin de "ville la plus moche de France" lors d'une émission de radio. Osera-t-il répéter son "compliment" devant l'ancien rugbyman international Pascal Papé qui sera le capitaine cathodique de l'équipe iséroise ? Cela pourrait mettre un peu de piment dans l'émission...