La technologie qui a changé le visage de Grenoble
Il y a tout juste cent ans, Grenoble accueillait une Exposition internationale qui allait marquer un tournant décisif dans son développement industriel et urbain. Cet événement avait pour thème la houille blanche, une énergie révolutionnaire pour l’époque, fondée sur l’exploitation de la force hydraulique. Retour sur cette histoire d’innovation, de modernité et de fierté locale.
Qu’est-ce que la houille blanche ?
Le terme houille blanche désigne l’énergie produite par l’eau en mouvement, en particulier celle des torrents et des rivières alpines. Par analogie avec la houille noire (le charbon), cette énergie propre et renouvelable a permis, dès la fin du XIXe siècle, de produire de l’électricité grâce aux barrages et aux centrales hydrauliques. C’est dans les Alpes, et notamment autour de Grenoble, que cette énergie a été exploitée de manière pionnière. Les chutes d’eau naturelles des montagnes offraient un potentiel exceptionnel, transformé en force motrice pour les usines grâce à l’hydroélectricité.
Une révolution industrielle locale
La houille blanche a profondément transformé Grenoble au début du XXe siècle. De petite ville de province, elle devient un centre industriel dynamique. Grâce à cette nouvelle énergie, des entreprises innovantes s’installent dans la région : industries chimiques, électrométallurgie, aluminium… L’un des grands pionniers de cette transformation est Aristide Bergès, ingénieur et inventeur du terme houille blanche. Il développe l’hydroélectricité dans les vallées alpines dès les années 1880, initiant un développement économique sans précédent. Sa maison à Villard-Bonnot est devenue aujourd'hui un musée géré par le département de l'Isère.
L’Exposition internationale de 1925
C’est dans ce contexte que Grenoble accueille, du 21 mai au 25 octobre 1925, l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme. Ce grand événement est organisé pour mettre en valeur les avancées technologiques liées à l’hydroélectricité, mais aussi pour promouvoir le développement touristique des Alpes. Avec plus d’un million de visiteurs venus du monde entier, l’Exposition de 1925 est un véritable succès. Elle symbolise la modernité, l’alliance entre industrie, progrès technique et valorisation du territoire.
La tour Perret : symbole d’innovation
L’un des vestiges les plus emblématiques de cette exposition est la tour Perret. Haute de 95 mètres, elle est construite en béton armé (une première en France), une prouesse technique pour l’époque. Imaginée par l’ingénieur Auguste Perret, elle servait de tour d’observation offrant une vue panoramique sur les montagnes et la ville. À la fois monument de propagande industrielle et symbole du progrès, elle incarne l’esprit même de l’Exposition de 1925 et elle est considérée à l'époque comme un chef-d’œuvre de l’architecture moderne. Elle devrait être enfin accessible au public en 2026 après des importants travaux de rénovation.
Le centenaire en 2025 : entre mémoire et avenir
Cette année Grenoble célèbre donc le centenaire de l’Exposition internationale. Cet anniversaire est l’occasion de se souvenir de cette époque où la ville était au cœur des grandes innovations énergétiques. Des expositions, conférences, visites et événements culturels sont organisés pour faire revivre cet héritage. C’est aussi un moment pour réfléchir aux énergies de demain, dans un contexte de transition écologique, et pour rappeler le rôle pionnier de Grenoble dans l’histoire de l’énergie durable.
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