Le musée Hébert, entre art et jardin vivant à La Tronche
On lui doit la majestueuse décoration de l’abside du Panthéon. Peintre grenoblois au style mélancolique, Ernest Hébert (1817-1908) a marqué le XIXe siècle par ses portraits sensibles et ses scènes paysannes vibrantes de réalisme. Directeur de la Villa Médicis à Rome pendant douze ans, il a puisé dans les paysages italiens une inspiration qu’il a rapportée jusqu’à sa maison de La Tronche, dans l’Isère, où il s’éteint en 1908.
Mais si cette maison est aujourd’hui un musée, ce n’est pas grâce à lui. C’est à Gabrielle Hébert, son épouse, que l’on doit la transformation du lieu en véritable écrin culturel. « Elle a passé beaucoup de temps à rendre ce lieu extraordinaire », souligne Fabienne Pluchart, directrice actuelle du musée. Plus encore, c’est elle qui a fait déplacer la dépouille de son mari pour que l’histoire du peintre reste profondément ancrée dans ce lieu de vie devenu lieu de mémoire. « C’est grâce à elle qu’il y a un musée Hébert ici, pour rendre hommage à son mari », insiste-t-elle.
Un jardin entre Italie et Dauphiné
Aujourd’hui, le musée s’ouvre sur un jardin de 2,5 hectares, composé de quatre espaces distincts : un jardin italien, un jardin anglais, un sous-bois et un jardin régulier. Autant de facettes végétales qui racontent une vision sensible du monde.
À l’époque d’Ernest Hébert, le jardin avait un aspect bien plus champêtre. Mais l’influence de ses presque trente années passées en Italie est partout. « Il y a ce goût des jardins italiens, ce rappel des jardins de la Villa Médicis, des jardins Boboli… », explique Fabienne Pluchart. Entre les topiaires taillés, les orangers parfumés et le bruissement discret de l’eau, c’est toute une ambiance qui s’installe : un jardin à la fois méditerranéen et intime, propice à la contemplation.
Un musée où la nature respire librement
Ici, l’art n’est pas confiné aux murs. Il déborde, s’étire dans les massifs, s’infiltre sous les feuillages. Thierry Mathonnet, jardinier au musée depuis sept ans, veille à faire du parc un espace accueillant pour la faune locale. « On arrive à avoir une certaine biodiversité », explique-t-il. « Il y a beaucoup d’oiseaux, des écureuils, des libellules aussi autour des bassins. »
Ce foisonnement de vie contribue à la trame verte, un maillage écologique qui permet à des animaux urbains de faire halte dans des zones de respiration avant de poursuivre leur trajet. Le musée devient ainsi un refuge discret, où l’art de vivre rejoint celui de préserver.
Des abeilles en résidence d’artiste
Dans ce sous-bois foisonnant, une ruche pédagogique a été installée. Discrète, innovante, elle permet d’observer les abeilles sans les déranger. « Pédagogique, pourquoi ? Parce qu’avec cette cheminée, on peut s’approcher sans risque. Les abeilles sortent là-haut, elles ne nous embêtent pas et on ne les embête pas non plus », sourit Thierry Mathonnet. Grâce à la richesse florale du parc, le miel récolté est abondant et parfumé.
Les enfants récoltent le miel
Chaque année, au début du mois de juillet, ce sont les enfants des écoles primaires de La Tronche qui viennent récolter le miel. Un moment ludique, pédagogique, presque poétique. Comme dans les scènes du quotidien qu’aimait peindre Hébert, cette récolte lie l’ordinaire au merveilleux. Art et nature ne s’y opposent pas, ils se répondent, prolongeant l’esprit d’un artiste qui savait capter la beauté silencieuse des gestes simples.
Le musée Hébert, c’est bien plus qu’un lieu de mémoire. C’est un jardin vivant, une ode à l’art discret des choses simples. 🌿
👉 Découvrez la vidéo consacré au jardin du musée Hébert
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