Les familles qui occupaient des écoles à Grenoble relogées pour l'été
Alors que les écoles ont fermé pour l’été, 18 familles occupaient encore neuf établissements scolaires grenoblois, faute de solution d’hébergement. Une situation devenue critique dans un contexte de saturation totale des capacités d’accueil. Pour éviter que des enfants dorment à la rue, la Ville de Grenoble et son CCAS ont mobilisé en urgence des hébergements temporaires.
15 familles relogées provisoirement pour l’été
Tout au long de l’année scolaire 2024-2025, plus de 150 personnes – enfants et parents – ont été mises à l’abri dans des écoles par des collectifs citoyens. La Ville, pour la troisième année consécutive, a "toléré" cette occupation, "soucieuse de préserver les droits fondamentaux des enfants". Un travail d’orientation des familles a permis d’en reloger certaines progressivement.
Mais au seuil des vacances scolaires, 18 familles restaient sans solution. Après plusieurs semaines de mobilisation, le CCAS prend en charge 15 familles qui seront orientées vers des hébergements temporaires : hôtels, auberges de jeunesse, mobil-homes… Trois autres familles devraient être intégrées aux dispositifs d’accueil gérés par l’État pour les demandeur·ses d’asile.
Une pression croissante sur les dispositifs
Grenoble fait face à une explosion des besoins d’hébergement. Le nombre de demandes de domiciliation a augmenté de 60 % en trois ans, avec plus de 4 800 personnes (dont 1 400 mineurs) actuellement suivies par le CCAS, sans domicile personnel. 75 % d’entre elles ne bénéficient d’aucune solution d’hébergement.
Du côté des places d’urgence, les 178 financées par l’État sont toutes occupées, tout comme les 320 financées par la Ville, qui passeront bientôt à 340. La municipalité se retrouve donc à combler un vide que l’État n’assume plus, en particulier depuis la stabilisation du nombre de places d’hébergement à un niveau post-Covid plus bas.
Réquisition : entre volonté politique et lenteur d’exécution
Pour sortir du provisoire, la Ville de Grenoble mise aussi sur une politique expérimentale de réquisition de logements vacants. Une première adresse avait été identifiée, mais l’état de dégradation des logements ne permet pas de finaliser la procédure. La Ville étudie donc une solution d’acquisition-amélioration, qui consisterait à rénover ces biens pour les remettre sur le marché dans de bonnes conditions.
Parallèlement, d’autres démarches de réquisition sont engagées sur de nouvelles adresses. L’objectif : réduire la vacance immobilière et faire pression sur les propriétaires.
L’intercollectif critique des engagements non tenus
L’intercollectif des écoles occupées s’inquiète cependant du manque de résultats concrets « Tout le monde peut constater que les réquisitions ne sont toujours pas suivies d'effets, deux mois après des annonces tonitruantes », déplore l’intercollectif. Il rappelle que cette mesure figure dans le programme du candidat Piolle depuis 2014, et qu’elle est encadrée par une délibération municipale depuis juin 2022. « Autant de temps perdu pour les sans-logis et les mal-logé·es, et de temps gagné pour les multi-propriétaires de logements vacants jamais inquiétés. »
L’intercollectif appelle aussi Grenoble Alpes Métropole à agir. Bien que son président se soit dit favorable à la réquisition, la Métropole n’a pas encore demandé officiellement la compétence auprès de l’État. Pour les militants, c’est une étape indispensable pour mettre en œuvre une politique locale efficace et ambitieuse.
La Ville appelle à un renforcement de l’action de l’État
Céline Deslattes, adjointe à la précarité, réaffirme que l’hébergement d’urgence est une compétence de l’État :« Nous avons trouvé des solutions pour que personne ne dorme dans les écoles ou à la rue cet été. Mais nous sommes à la limite de nos capacités. Nous lançons une nouvelle alerte : l’État doit renforcer ses moyens et augmenter le nombre de places sur le territoire. »
Fil info
3ème opération de démoustication ce mercredi soir à Eybens
Le dernier bilan de l'Agence Régionale de Santé fait état dans la commune iséroise de 15 cas autochtones de chikungunya, et 2 cas en cours d'investigation. Le 1er avait été signalé le 7 août. La maladie se transmet par la piqure d'un moustique tigre, lui même infecté. Les habitants concernés par la démoustication ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Pour faire le point l'ARS organise une réunion publique lundi à 18h30 à la salle des fêtes d'Eybens.
Il se passe quoi place Saint-André ?

Images repérées sur le groupe Facebook "Tu es de Grenoble si..." : Une statue de la façade de l’ancien tribunal a été “habillée” d’une manière pour le moins… surprenante. Bras et visage recouverts de ruban adhésif orange, la sculpture n’a pas échappé aux regards amusés et intrigués des passants. Blague nocturne, happening artistique ou bricolage express ? Mystère total pour l’instant. Les commentaires s’emballent déjà sur les réseaux, entre humour et perplexité.
Le Bois Français joue les prolongations
La base de loisirs du Bois Français devait terminer sa saison estivale le 31 août mais la Métropole, gestionnaire du site, a décidé de prolonger l'ouverture sur les deux prochains week-ends (6/7 et 13/14 septembre) de 10h à 18h. Le plan d'eau a accueilli 72000 visiteurs depuis son ouverture le 25 mai contre 64000 l'an dernier.
Grenoble : Une femme de 73 ans interpellée pour détention de drogue

La Brigade de Sécurité de Terrain (BST) a procédé à quatre interpellations mardi 2 septembre en début de soirée dans un immeuble situé au 74 avenue Rhin-et-Danube dans le quartier Mistral, point de deal réputé à Grenoble. Quatre personnes ont été arrêtées. Trois hommes de 23, 36 et 39 ans et, plus surprenant, une femme âgée de 73 ans... La police leur reproche la détention de stupéfiants et le recel de bien venant de détention non autorisée de stupéfiants.
Grenoble : deux cambrioleurs arrêtés en flagrant délit par la Bac

Lundi soir, rue Honoré-de-Balzac (secteur Capuche), deux hommes ont tenté de forcer les volets d’un appartement en rez-de-chaussée. La Brigade anticriminalité est intervenue et les a interpellés en plein passage à l’acte.
Les suspects, âgés de 23 et 34 ans, ont été placés en garde à vue. Une tentative de cambriolage stoppée net grâce à la vigilance des policiers.