Actualité
Retrouvez toute l'actualité de la chaîne et de ses émissions.
Les familles qui occupaient des écoles à Grenoble relogées pour l'été
21/07/2025 - 16:40

Les familles qui occupaient des écoles à Grenoble relogées pour l'été

Alors que les écoles ont fermé pour l’été, 18 familles occupaient encore neuf établissements scolaires grenoblois, faute de solution d’hébergement. Une situation devenue critique dans un contexte de saturation totale des capacités d’accueil. Pour éviter que des enfants dorment à la rue, la Ville de Grenoble et son CCAS ont mobilisé en urgence des hébergements temporaires.

15 familles relogées provisoirement pour l’été

Tout au long de l’année scolaire 2024-2025, plus de 150 personnes – enfants et parents – ont été mises à l’abri dans des écoles par des collectifs citoyens. La Ville, pour la troisième année consécutive, a "toléré" cette occupation, "soucieuse de préserver les droits fondamentaux des enfants". Un travail d’orientation des familles a permis d’en reloger certaines progressivement.

Mais au seuil des vacances scolaires, 18 familles restaient sans solution. Après plusieurs semaines de mobilisation, le CCAS prend en charge 15 familles qui seront orientées vers des hébergements temporaires : hôtels, auberges de jeunesse, mobil-homes… Trois autres familles devraient être intégrées aux dispositifs d’accueil gérés par l’État pour les demandeur·ses d’asile.

Une pression croissante sur les dispositifs

Grenoble fait face à une explosion des besoins d’hébergement. Le nombre de demandes de domiciliation a augmenté de 60 % en trois ans, avec plus de 4 800 personnes (dont 1 400 mineurs) actuellement suivies par le CCAS, sans domicile personnel. 75 % d’entre elles ne bénéficient d’aucune solution d’hébergement.

Du côté des places d’urgence, les 178 financées par l’État sont toutes occupées, tout comme les 320 financées par la Ville, qui passeront bientôt à 340. La municipalité se retrouve donc à combler un vide que l’État n’assume plus, en particulier depuis la stabilisation du nombre de places d’hébergement à un niveau post-Covid plus bas.

Réquisition : entre volonté politique et lenteur d’exécution

Pour sortir du provisoire, la Ville de Grenoble mise aussi sur une politique expérimentale de réquisition de logements vacants. Une première adresse avait été identifiée, mais l’état de dégradation des logements ne permet pas de finaliser la procédure. La Ville étudie donc une solution d’acquisition-amélioration, qui consisterait à rénover ces biens pour les remettre sur le marché dans de bonnes conditions.

Parallèlement, d’autres démarches de réquisition sont engagées sur de nouvelles adresses. L’objectif : réduire la vacance immobilière et faire pression sur les propriétaires.

L’intercollectif critique des engagements non tenus

L’intercollectif des écoles occupées s’inquiète cependant du manque de résultats concrets « Tout le monde peut constater que les réquisitions ne sont toujours pas suivies d'effets, deux mois après des annonces tonitruantes », déplore l’intercollectif. Il rappelle que cette mesure figure dans le programme du candidat Piolle depuis 2014, et qu’elle est encadrée par une délibération municipale depuis juin 2022. « Autant de temps perdu pour les sans-logis et les mal-logé·es, et de temps gagné pour les multi-propriétaires de logements vacants jamais inquiétés. »
L’intercollectif appelle aussi Grenoble Alpes Métropole à agir. Bien que son président se soit dit favorable à la réquisition, la Métropole n’a pas encore demandé officiellement la compétence auprès de l’État. Pour les militants, c’est une étape indispensable pour mettre en œuvre une politique locale efficace et ambitieuse.

La Ville appelle à un renforcement de l’action de l’État

Céline Deslattes, adjointe à la précarité, réaffirme que l’hébergement d’urgence est une compétence de l’État :« Nous avons trouvé des solutions pour que personne ne dorme dans les écoles ou à la rue cet été. Mais nous sommes à la limite de nos capacités. Nous lançons une nouvelle alerte : l’État doit renforcer ses moyens et augmenter le nombre de places sur le territoire. »

Inscriptionà la newsletter
Inscrivez-vous à la newsletter Pour recevoir toute l'actualité de la chaine

Fil info

l'actualité en temps réel
19 octobre

5 sur 6 pour Paul Magnier en Chine

Le cycliste isérois, véritable prodige du sprint, s'est imposé ce dimanche lors de la dernière étape du Tour de Guangxi en Chine. Il aura donc remporté 5 des 6 étapes au programme de cette épreuve du World Tour (le plus haut niveau des courses cyclistes professionnelles). Une performance incroyable même s'il ne remporte pas le classement général ayant perdu 4 minutes lors de la seule arrivée en col. Avec 19 succès au compteur, il pointe juste un cran derrière Tadej Pogacar au classement des victoires cette saison.

19 octobre

Basket : ça va fort pour le PVBC et le BCTM

Les deux équipes phares du basket féminin isérois sont en forme en ce début de saison. La Tronche-Meylan s'est facilement imposée hier soir en déplacement à Aulnoye (86-55) tandis que les Voironnaises ont obtenu une victoire devant leur public au bout du suspens face à Monaco (71-68). Les deux clubs rivaux qui se rencontreront fin décembre pointent ensemble à la deuxième place du classement de Ligue 2.

19 octobre

Un derby contre Lyon pour les Amazones

Après un début de saison consacré à l'international avec la Coupe du Monde de rugby en Angleterre, le championnat de France féminin est de retour. Pour leur deuxième match à domicile les Amazones du FCG reçoivent Lyon ce dimanche. Un derby qui aura lieu au stade Lesdiguières à Grenoble à partir de 16h.

19 octobre

Le vide-grenier Championnet

Le vide-grenier du quartier Championnet à Grenoble aura lieu ce dimanche dès 8 heures du matin. Chaque année, brocanteurs, riverains et commerçants investissent la place et les rues voisines dans une ambiance conviviale. Et quand le soleil est de la partie, c'est encore mieux !

18 octobre

Décès de Christine Crifo

Figure respectée de la vie publique grenobloise, Christine Crifo est décédée il y a quelques jours à l'âge de 77 ans. Au début des années 2000, cette avocate de formation fut conseillère générale socialiste, vice-présidente du Département et conseillère municipale à Grenoble sous le mandat de Michel Destot à Grenoble. Elle s’était rapidement imposée comme une voix forte et déterminée au sein des assemblées.