Loi Duplomb : comment ont voté les députés isérois ?
Adoptée mardi 8 juillet à l’Assemblée nationale, la controversée loi Duplomb entend répondre à la colère du monde agricole. Elle divise fortement la classe politique, notamment en Isère, où les députés se sont majoritairement opposés au texte. Retour sur les votes isérois et sur une abstention involontaire.
Une loi pour apaiser les agriculteurs… au prix de reculs écologiques
Portée par les sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (UDI), la proposition de loi “portant mesures d’urgence pour l’agriculture” a été définitivement adoptée le 8 juillet 2025 par 316 voix pour et 223 contre. Le texte, dit "loi Duplomb", se veut une réponse rapide à la mobilisation agricole de l’hiver 2024, qui avait secoué la France.
Mais cette loi est loin de faire l’unanimité. Ses opposants y voient un recul historique sur les normes environnementales et sanitaires. En ligne de mire : la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé dans d’autres pays européens jusqu’en 2033. Un retour en arrière pour les écologistes et certains scientifiques, qui alertent sur les risques pour les pollinisateurs et la santé publique.
Les députés de l’Isère partagés : 6 contre, 4 pour
En Isère, les votes à l’Assemblée reflètent la fracture nationale. Sur les 10 députés du département, six ont voté contre, trois pour, et un s’est abstenu… par erreur.
Ont voté pour :
Thierry Perez (10e circonscription, Rassemblement national)
Alexis Jolly (6e, Rassemblement national) → abstention involontaire, rectifiée "pour"
Sylvie Dezarnaud (7e circonscription, Droite républicaine)
Hanane Mansouri (8e circonscription, centre droit)
Ont voté contre :
Camille Galliard-Minier (1ère circonscription, Renaissance)
Cyrielle Chatelain (2e circonscription, Écologiste)
Élisa Martin (3e, LFI)
Marie-Noëlle Battistel (4e, Socialistes et apparentés)
Jérémie Iordanoff (5e, Écologiste)
Sandrine Nosbé (9e, Gauche)
Alexis Jolly (RN) : une procuration mal utilisée, un vote corrigé
Le cas du député Alexis Jolly, élu RN de la 6e circonscription de l’Isère, a fait l’objet d’une mise au point officielle. Le parlementaire était en déplacement le jour du vote et avait confié une procuration à un collègue. Celui-ci a voté abstention, alors que la consigne de Jolly, alignée avec celle du Rassemblement national, était clairement "pour".
Dans un communiqué publié le 9 juillet, son équipe précise :
« En déplacement ce jour-là, Alexis Jolly avait confié sa procuration à un collègue parlementaire. La consigne de vote était claire : voter pour cette loi. Or, la personne déléguée a choisi de s’abstenir, sans l’en informer. Dès qu’il a eu connaissance de cette erreur, Alexis Jolly a immédiatement demandé la rectification officielle de son vote. »
La correction a été actée le soir même à 20h08 à l’Assemblée nationale.
Une fracture politique autour des enjeux environnementaux
Le vote sur la loi Duplomb illustre la fracture idéologique entre les défenseurs d’une agriculture libérée des “contraintes administratives” et ceux qui redoutent un affaiblissement des normes écologiques et sanitaires.
Les députés isérois de gauche et écologistes ont fait bloc contre la loi, invoquant des risques pour la biodiversité et la santé publique. Les parlementaires de droite et du centre y voient au contraire une nécessité pour soutenir les exploitations agricoles fragilisées par les normes européennes et françaises.
Quels effets à venir pour les agriculteurs et l’environnement ?
Outre la réautorisation de l’acétamipride, la loi prévoit :
Une simplification des procédures administratives pour les exploitants agricoles
Une réduction des contrôles environnementaux
Une accélération de certaines autorisations de cultures
Des dispositions spécifiques pour les zones en tension
Si les syndicats agricoles majoritaires ont salué la mesure, de nombreuses ONG environnementales, des scientifiques et des associations citoyennes dénoncent une "loi de régression", en contradiction avec les engagements climatiques de la France.
A ce sujet voyez le reportage de Gaëtan Loiseau chez un apiculteur isérois inquiet du retour de l'autorisation des néonicotinoïdes .
Fil info
Echirolles : il gagne 168 745 euros au PMU
Un heureux parieur a misé 3€ et a remporté la belle somme de 168 745€ en jouant au Quinté, dimanche 5 octobre, sur la prestigieuse course du Prix de l’Arc de Triomphe sur l’hippodrome de Paris-Longchamp. Il a validé son ticket dans l’établissement « Le Vincennes » à Echirolles. Un gain d'environ 250 000€, avait déjà été remporté dans cet établissement il y a 5 ans.
Le pont d'Oxford rouvert à la circulation
C’est une bonne nouvelle pour les milliers d’usagers qui, depuis mars dernier, avaient dû adapter leurs itinéraires. Après plusieurs mois de chantier, le pont d’Oxford qui relie Grenoble et Saint-Martin-le-Vinoux est de nouveau ouvert à la circulation jour et nuit. .Les travaux de remplacement des haubans sont terminés avec plusieurs semaines d’avance.
Grenoble à l'honneur de la Nuit du rugby
La joueuse des Amazones du FCG, Téani Feleu, a été élue meilleure internationale française ce lundi soir lors de la Nuit du rugby. Une cérémonie qui a également doublement récompensé Louis Bielle-Biarrey. Le joueur originaire de Seyssins, formé au FCG qui joue désormais à Bègles-Bordeaux a reçu les trophées de meilleur international et du plus bel essai de la saison.
Forum des métiers à Alpexpo jeudi et vendredi
Alpexpo accueille mercredi 8 et jeudi 9 octobre un forum des métiers organisé par Grenoble Alpes Métropole. 188 exposants seront présents à travers plusieurs thématiques et proposeront plus de 250 offres d'emplois.
Judo : une iséroise sur un podium mondial !

Morgane Annis, originaire de La Buisse, a décroché une médaille de bronze ce dimanche aux championnats du monde juniors à Lima au Pérou. Une belle consécration pour cette judokate de 20 ans, entièrement formée par le club de l'Alliance Grésivaudan Judo. Deux autres iséroises sont déjà montées sur un podium mondial par le passé. La fontainoise Audrey La Rizza en 2000 (vice-championne du monde) et la martinéroise Sarah Nichilo en 1994 (vice-championne du monde également). Deux judokates qui avaient ensuite représenté la France aux Jeux Olympiques. C'est tout le mal que l'on souhaite à Morgane Annis.