Actualité
Retrouvez toute l'actualité de la chaîne et de ses émissions.
Loi Duplomb : retour des néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles" ?
Loi Duplomb : retour des néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles" ?
Loi Duplomb : retour des néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles" ?
05/06/2025

Loi Duplomb : retour des néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles" ?

Un retour en arrière controversé
Interdits en 2018 en raison de leur impact dévastateur sur l'environnement et plus spécifiquement sur les pollinisateurs, les néonicotinoïdes pourraient faire leur retour grâce à la proposition de loi Duplomb. Ces puissants insecticides, surnommés "tueurs d'abeilles", suscitent une vive opposition de la part des députés écologistes et des professionnels de l'apiculture.

Une mobilisation politique face aux enjeux environnementaux
Jérémie Iordanoff, député écologiste de la 5e circonscription de l'Isère, fait partie des élus qui luttent activement contre cette proposition à l'Assemblée nationale. "C'est inquiétant pour la biodiversité, c'est inquiétant pour les apiculteurs", déclare-t-il, exprimant ses préoccupations face à ce qu'il perçoit comme un affaiblissement des questions environnementales et de santé publique, soutenu selon lui par la droite et l'extrême droite.

Des effets dévastateurs scientifiquement prouvés
Les études sont formelles : l'usage des néonicotinoïdes réduit drastiquement les populations d'abeilles et entrave leur croissance, leur réponse immunitaire et leur reproduction. Bernard Lagaud, président du Syndicat Apicole Dauphinois, explique le mécanisme tragique : "Ce que ça leur fait, c'est qu'en fait, elles perdent leur repère géographique. Donc elles vont aller butiner et elles vont être incapables de rentrer à leur ruche. Et puis au bout d'un moment, elles meurent d'épuisement parce qu'au bout d'un moment, elles n'arrivaient plus à rentrer à la maison."

Un impact environnemental bien plus large
Si les abeilles sont les victimes les plus visibles de ces produits en raison de leur importance économique, l'impact des néonicotinoïdes s'étend bien au-delà. Loïc Thomas, apiculteur à Proveysieux en Chartreuse depuis 7 ans, souligne l'ampleur du problème : "C'est les abeilles, mais c'est l'ensemble de l'environnement, c'est l'ensemble des pollinisateurs. C'est les nappes phréatiques, c'est les sols. Tout, les humains, tout est tributaire de ce genre de choses."

Une loi ciblée mais aux conséquences redoutées
Pour le moment, la proposition de loi porte principalement sur l'utilisation de ces produits dans les cultures de betteraves sucrières, présentes dans le nord de l'Hexagone. Cependant, les professionnels craignent que cette autorisation ne constitue une porte ouverte vers d'autres cultures. Loïc Thomas exprime cette inquiétude : "Le problème étant que ces champs quand ils sont traités, le rucher qui était juste à côté, il s'en prend aussi. Et c'est là où c'est terrible. Donc l'apiculteur, il passe son temps à multiplier ses colonies en permanence et à les perdre au fur et à mesure."

Des pertes considérables pour les apiculteurs
Les chiffres sont alarmants : chaque année, un apiculteur perd entre 20 et 30% de sa colonie d'abeilles. Bien que les pesticides ne soient pas le seul facteur de cette hécatombe, Bernard Lagaud regrette que cette loi soit élaborée sans concertation avec les professionnels concernés. "Ce qui se passe un petit peu, c'est qu'on va favoriser une partie de l'agriculture contre une autre. Parce que nous, on fait partie de l'agriculture. On est des éleveurs. On est des bergers d'abeilles."

Un manque criant d'investissement dans les alternatives
Apiculteurs et élus opposés à cette proposition dénoncent unanimement l'absence d'investissement dans la recherche d'alternatives. Ces solutions, pourtant susceptibles d'être plus respectueuses de l'environnement et des agriculteurs, restent inexploitées, laissant la place à un retour vers des pratiques déjà identifiées comme néfastes.

 

Inscriptionà la newsletter
Inscrivez-vous à la newsletter Pour recevoir toute l'actualité de la chaine

Fil info

l'actualité en temps réel
9 septembre

400 personnes au pot de départ de Bayrou

Environ 400 personnes ont été recensées par la police lundi soir square docteur Martin à Grenoble pour célébrer la chute de François Bayrou. 200 personnes se sont détachées du rassemblement pour une boucle en centre-ville. La dispersion s'est faite dans le calme vers 22h30. Des slogans anti-faschistes, Free Palestine et anti-police ont été scandés.

8 septembre

Le président de la CCI blanchi par la justice

Accusé depuis un an par sa directrice générale de harcèlement moral et sexuel, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble vient d'être blanchi par la justice. La plainte déposée par Emmanuelle Rivière contre Pierre Streiff a été classée sans suite par la justice. Les “infractions” reprochées sont “insuffisamment caractérisées” a commenté le procureur de la République de Grenoble.

8 septembre

A 66 ans Jeannie Longo roule toujours à un train d'enfer

La retraite ce n'est pas pour tout de suite pour l'infatigable championne cycliste de Saint-Martin-Le-Vinoux. Dimanche la multiple championne de France, championne du monde et championne olympique a pris la 3ème place du 110 km de la Tranju'Cyclo avec un chrono de 3h17. Une course remportée 8 minutes plus tôt par Emeline Eustache, née en 2000. L'année où l'Iséroise remportait (entre autres) 2 titres de championne de France et une médaille de bronze aux JO.

7 septembre

Nouvel exploit des Brûleurs de Loups

Nouvel exploit des Brûleurs de Loups

Après leur victoire vendredi à Bremerhaven, les hockeyeurs grenoblois se sont une nouvelle fois imposés ce dimanche en Allemagne, sur la glace de Berlin cette fois. Une victoire 5-4 en prolongations qui laisse Grenoble en course pour jouer une qualification historique pour le deuxième tour de la Ligue des Champions de hockey sur glace lors des deux dernières rencontres en octobre.

6 septembre

Coup d'envoi de la saison de hand féminin

L'équipe féminine du Handball Club Echirolles Eybens promue cette saison en Nationale 1 débute son championnat ce samedi 6 septembre en recevant l'équipe d'Annecy à 19h au gymnase Roger Journet à Eybens.