Actualité
Retrouvez toute l'actualité de la chaîne et de ses émissions.
Lucie Favier, floricultrice : du local au bocal !
Lucie Favier, floricultrice : du local au bocal !
Lucie Favier, floricultrice : du local au bocal !
Lucie Favier, floricultrice : du local au bocal !
14/07/2025 - 12:07

Lucie Favier, floricultrice : du local au bocal !

 Lucie vous fait une fleur : vous permettre d'offrir des bouquets tout beaux, tout bio ! Au pied de la Chartreuse, sur les hauteurs de Biviers, la jeune femme cultive sa passion des fleurs autrement : locales, bio, de saison, et en harmonie avec la biodiversité. À travers sa ferme florale, cette trentenaire passionnée trace un nouveau sillon dans l’univers très mondialisé des fleurs coupées. Rencontre.

Une fleur coupée… mais vivante !
C’est avec un bouquet à la main et un sourire franc que Lucie Favier, jeune floricultrice iséroise, a illuminé le plateau de Si On Parlait sur Télégrenoble. Son projet ? Une ferme florale indépendante, perchée au pied de la Chartreuse, où elle cultive elle-même ses fleurs de A à Z, sans intrants chimiques ni intermédiaires. « On dit souvent qu'une fleur coupée, c'est triste parce que ça meurt… Mais pour moi, c’est justement ce qui fait sa beauté. C’est un objet éphémère, fragile, qui oblige à ralentir. Dans un monde qui va trop vite, c’est presque un luxe », explique-t-elle avec philosophie.

Une ferme florale, c’est quoi au juste ?
Le terme "ferme florale", encore peu connu en France, vient d’un mouvement initié en Amérique du Nord. Contrairement aux exploitations horticoles industrielles, ici, tout est fait sur petite surface, en agriculture biologique, dans le respect des saisons. « Je sème, je bouture, je récolte, je compose… et je livre aussi ! », sourit Lucie, qui gère seule chaque étape. Sur huit mois de l’année, elle cultive près de 60 variétés de fleurs, toutes adaptées au climat local. « Quand on m’a dit qu’il faisait trop froid pour des fleurs en Isère, j’ai pensé à mes collègues québécoises. Si elles y arrivent là-bas, je peux le faire ici ! »
Son terrain, situé en altitude, offre un microclimat précieux. « Après les épisodes de canicule, j’ai eu la chance de bénéficier d’un peu de fraîcheur, grâce à l’exposition de mon terrain contre la falaise. »

Fleurs responsables contre fleurs jetables
Face à un marché globalisé dominé par l’importation (80 % des fleurs coupées vendues en France viennent de l’étranger), le modèle de Lucie fait figure d’exception… mais aussi d’espoir. Une enquête de Que Choisir a révélé que 100 % des fleurs de la Saint-Valentin testées étaient contaminées par des pesticides interdits en Europe. « C’est polluant, c’est dangereux pour les fleuristes, et souvent produit dans des conditions humaines désastreuses », alerte-t-elle.
Avec sa démarche, Lucie remet du sens dans un geste devenu mécanique. Elle milite pour une traçabilité des fleurs, un retour au local, et surtout une réhabilitation du plaisir d’offrir… sans nuire.

Un refuge pour les insectes (et les humains)
Sur ses terres, pas de ruche industrielle mais une multitude d’abeilles sauvages et insectes pollinisateurs, qu’elle prend soin d’observer et de protéger. « Je ne suis pas entomologiste, mais je passe des heures à les regarder. C’est un indicateur hyper fiable : s’il y a de la vie, c’est que le sol est sain. » Elle collabore notamment avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) pour préserver l’équilibre écologique de sa parcelle.

Des bouquets sur abonnement… ou chez les fleuristes locaux
Pas de boutique, pas de click & collect express : Lucie n’est pas fleuriste mais floricultrice. Ses fleurs sont disponibles via un système d’abonnement type AMAP (un bouquet par mois pendant la saison), ou chez des fleuristes partenaires à Grenoble.
« Je demande au moins 48h pour une commande. Ce n’est pas de la vente au détail, c’est de l’agriculture. Chaque tige est récoltée au bon moment, en fonction de sa maturité. » Et pour ceux qui veulent une touche florale dans leur assiette, 50 % de ses fleurs sont comestibles. « C’est plus pour le visuel que pour le goût, mais ça plaît beaucoup aux chefs. Certains me contactent ponctuellement pour des événements ou des essais. »

Fleurs pour tous — y compris les hommes !
Lucie aime aussi bousculer les idées reçues. « On offre rarement des fleurs aux hommes. Souvent, c’est seulement le jour de leur enterrement… Il faut que ça change ! » lance-t-elle, mi-amusée, mi-sérieuse. Encore en phase de développement, la ferme florale de Lucie Favier grandit doucement mais sûrement. Son modèle séduit, sa communauté s’élargit, et la demande locale suit. À l’heure où l’on cherche à consommer mieux, même dans les petits gestes, elle propose une alternative belle, durable… et inspirante.

Instagram : @lucky.fermeflorale

 

Retrouvez Lucie Favier dans l'émission "Si On Parlait"

 

 

 

Inscriptionà la newsletter
Inscrivez-vous à la newsletter Pour recevoir toute l'actualité de la chaine

Fil info

l'actualité en temps réel
3 décembre

Laurent Gerra se met à table

C'est le titre du nouveau spectacle de Laurent Gerra que l'humoriste jouera ce jeudi 4 décembre à 20 heures au Summum de Grenoble. Une revue décapante où des personnalités de la politique, du cinéma et de la télévision passent à la casserole... 

3 décembre

Grenoble capitale européenne de l'innovation ?

Grenoble fait partie des trois dernières métropoles en lice pour devenir Capitale européenne de l’innovation en 2026, un prix doté d’un million d’euros. La décision finale sera annoncée le 4 décembre à Turin. Dans le même registre, Grenoble avait reçu le titre de Capitale verte européenne en 2022.

2 décembre

Basket : deux matchs contre l'élite ce mercredi

Le Basket Club La Tronche-Meylan et le Pays Voironnais Basket Club qui jouent actuellement les premiers rôles en Ligue 2 féminine vont pouvoir se tester à l'échelon supérieur grâce à la Coupe de France ce mercredi en recevant respectivement Angers, au gymnase du Charlaix de Meylan, et Montpellier, au gymnase Henri Chautard à Voiron, deux équipes qui évoluent dans l'élite nationale.

2 décembre

Après les JO de Turin...ceux de Milan !

Exploit historique pour le short-track français : les Bleues, avec l’Iséroise Aurélie Lévêque, décrochent leur qualification pour les Jeux olympiques de Milan-Cortina (du 5 au 21 février 2026). Une première depuis 20 ans pour le relais féminin, grâce à leurs performances régulières sur le World Tour. Déjà championnes d’Europe en 2021 et vice-championnes du monde cette même année, les Françaises reviennent au plus haut niveau.

2 décembre

GF38-Nancy à deux reprises

Hasard du calendrier de Ligue 2 et du tirage au sort de la Coupe, Grenoble et Nancy vont s'affronter deux fois en deux semaines. D'abord vendredi soir au stade des Alpes en championnat puis 15 jours plus tard, toujours à domicile, dans le cadre des 32èmes de finale de la Coupe de France.