Municipales 2026 - Grenoble : barre à gauche pour la droite ?
Le collectif “Réconcilier Grenoble” qui soutient la candidature de l'ancien maire Alain Carignon (Les Républicains) pour la prochaine élection municipale à Grenoble, vient d'annoncer le ralliement de personnalités qui, par leurs parcours de vie personnel, professionnel ou militant, sont issues de sensibilités de gauche et votent pour ces idées. Des personnes qui ont choisi de rejoindre “Réconcilier Grenoble” au sein d’un courant appelé « La Gauche qui agit ».
Des personnalités de gauche qui siègent à droite
Parmi ces personnalités qui se revendiquent de gauche, certaines sont engagées à droite depuis quand même quelques années. C'est le cas de Charah Bentaleb, architecte urbaniste, qui était déjà sur la liste d'Alain Carignon pour les municipales en 2020. Elle n'avait pas été élue à l'époque mais elle a, depuis, fait son entrée au conseil municipal en décembre 2023 pour remplacer Nicolas Pinel contraint à la démission après une condamnation à 3 ans de prison pour escroquerie.
Des déçus d'Eric Piolle
D'autres ont apporté leur soutien à Alain Carignon plus récemment, suite à des conflits personnels avec la municipalité actuelle. Comme le restaurateur Pierre Pavy qui a dirigé le restaurant du musée "Le 5" pendant de nombreuses années. Ce fervent soutien d'Eric Piolle au début de son mandat, a vu ses relations avec la municipalité de Grenoble se détériorer à cause, notamment, de la gestion du restaurant "Le 5" qu'il a dû abandonner en 2022.
L'ancienne directrice de la Papothèque
On retrouve également dans cette liste de soutien, Anouchka Michard, travailleuse sociale, qui a créé en 2019 "La Papothèque", une structure de solidarité et de convivialité tournée vers les personnes âgées. Installée dans le quartier du Lys Rouge à Grenoble, la "Papothèque" a fermé il y a trois ans dans un contexte de précarité financière et de tensions politiques.
Un bilan peu élogieux
Pour justifier le ralliement de ces déçus de la municipalité Piolle, le collectif "Réconcilier Grenoble" dirigé par Clément Chappet met en avant le démantèlement des structures d’éducation populaire, l'échec de la politique du logement avec des quartiers de plus en plus paupérisés et des projets imposés au forceps malgré les promesses de participation citoyenne.
En fin connaisseur d'une ville qu'il a dirigé pendant 12 ans (1983-1995) avant d'être condamné pour corruption et abus de biens sociaux, Alain Carignon sait qu'il ne peut pas remporter l'élection en 2026 sans convaincre une (petite) partie des électeurs de gauche. Cette ouverture envoie un premier signal à cet électorat. Ce ne sera sûrement pas le dernier.
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