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Municipales 2026 : le Grenoble Alpes Collectif a choisi ses candidats
Municipales 2026 : le Grenoble Alpes Collectif a choisi ses candidats
11/12/2025 - 17:22

Municipales 2026 : le Grenoble Alpes Collectif a choisi ses candidats

Le Grenoble Alpes Collectif (GAC) a annoncé, jeudi 11 décembre, le choix de ses candidats pour les élections municipales de 2026, lors d’une conférence de presse dans ses locaux. Nadia Belaïd et Thomas Simon ont été désignés binôme tête de liste, accompagnés de huit autres candidats, pour porter un projet atypique fondé sur la démocratie directe, la justice sociale, l’écologie populaire et la lutte contre les discriminations.

Un collectif né d’un principe simple : « Tout le monde peut faire de la politique »

Depuis avril 2024, le GAC sillonne rues, marchés et quartiers avec une conviction forte : la politique ne doit plus être confisquée par les mêmes profils sociaux. « Tout le monde peut faire de la politique », répètent-ils depuis le premier jour, convaincus que les habitants sont « les meilleures personnes pour savoir ce dont la ville a besoin ».

La volonté de parité sociale traverse toute leur démarche. Le collectif rappelle que la vie publique reste largement dominée par les cadres supérieurs, ingénieurs, chefs d’entreprise, professions libérales, et souhaite « renouveler les élu.es en permettant à des personnes issues de milieux sociaux variés d’accéder à des responsabilités publiques ». Cette démarche a conduit à la constitution d’une équipe où pas plus d’un tiers des candidats ne proviennent des catégories sociales les plus privilégiées.

Un processus de désignation inédit : le plébiscite citoyen et l'élection sans candidat

Les dix premiers candidats (Nadia Belaïd, Thomas Simon, Edwidge Infanti, Haciba Haddadi, Hakim Sabri, Léonie Chamussy, Maxence Morand, Mélaine Kervan-Snozzi, Nicolas Bourdeaud et Younès Blondel) ont été désignés à l’issue d’un week-end d’intelligence collective.
Le samedi, un système sans présélection a permis d’élire cinq femmes et cinq hommes parmi trente-quatre personnes éligibles. « On voulait que la liste ressemble vraiment à la ville », rappelle Nicolas Bourdeaud. « Pas un profil unique, mais une diversité de parcours et de quartiers. »

Le dimanche, le binôme tête de liste a émergé par un processus encore plus original : l’élection sans candidat, inspirée de la sociocratie. Personne ne se présente, chacun propose un binôme, explique son choix, et le collectif ajuste jusqu’au consentement. « Ce mode de décision met la coopération au centre, plutôt que la compétition », expliquent-ils. La surprise est venue de l’émergence de Nadia Belaïd, arrivée plus tard dans la dynamique : « C’est aussi fait pour ça, faire émerger des personnes auxquelles on ne s’attendait pas. »

Un binôme pour rompre avec la personnalisation du pouvoir

Le choix de présenter un binôme tête de liste n’est pas symbolique : il traduit une volonté politique forte. « Travailler à deux, c’est déjà casser la logique de concentration du pouvoir », affirme Thomas Simon. Le collectif désignera néanmoins en février 2026 une tête de liste au cours d'un vote interne.

Nadia Belaïd, architecte installée en libéral à Grenoble depuis 2001, vit dans le quartier Saint-Laurent avec ses enfants. Elle a participé à des projets majeurs comme le stade d’agglomération, La Belle Électrique, le collège des Eaux-Claires et 69 logements à la ZAC de Beaune. Très investie localement, elle a animé l’union de quartier, participé à la maison des habitants. 

Thomas Simon, 35 ans, vit à Grenoble depuis 10 ans avec ses deux enfants et s’est engagé dans les mouvements sociaux et citoyens de la ville. Il a participé à Nuit Debout, aux mobilisations contre le CPE et la loi travail, et a construit un réseau d’associations et de syndicats locaux. Depuis sept ans, il co-dirige une coopérative spécialisée dans la démocratie directe, accompagnant des communes partout en France sur des projets d’assemblées citoyennes et de participation décisionnelle. 

Sécurité : la prévention plutôt que la répression

Interrogé sur la sécurité, un thème omniprésent dans le débat grenoblois, le collectif a assumé une position claire. « La délinquance, elle vient de la pauvreté et de la précarité », rappelle Younès Blondel. Loin des solutions qu’il qualifie de « magiques », il critique l’illusion selon laquelle les caméras feraient baisser la délinquance : « Quand Carignon dit qu’il va mettre des caméras et que ça va régler le problème, c’est faux. »

Le GAC veut créer une veille citoyenne et policière de sécurité, réunissant habitants, professionnelles et actrices sociales dans chaque quartier pour établir un diagnostic indépendant et proposer des solutions adaptées.
La police municipale, elle, doit être « une police de confiance, pas de suspicion », avec une place renforcée pour la prévention, la formation aux discriminations et la lutte contre les violences faites aux femmes.


Démocratie directe : « changer la constitution locale »

La proposition la plus marquante du GAC reste son projet de budget 100 % citoyen, entièrement décidé par une assemblée tirée au sort. « On nous dit que ce n’est pas faisable, mais si, c’est faisable, et on va le tenter », affirme Thomas Simon.

Le collectif veut également redescendre la décision au niveau des quartiers, en créant des binômes de comaires de quartier, chargés d’organiser la démocratie locale avec un budget d’investissement d’environ deux millions d’euros par an et par quartier. Toutes ces mesures (budget citoyen, comaires, charte éthique des élus, RIC local renforcé) constituent ce qu’ils appellent une nouvelle constitution locale.

« On sait comment on veut gérer la ville quand on gagnera en mars 2026 », résume Thomas Simon.

 

⤵️ Retrouvez les interviews de Nadia Belaïd et de Thomas Simon.

 

 

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