Rétro - 16 juillet 2010 : Il y a 15 ans, violences urbaines à La Villeneuve de Grenoble
Retour 15 ans jour pour jour sur un évènement qui a marqué Grenoble. Le 16 juillet 2010, une nuit de tensions extrêmes va secouer le quartier de la Villeneuve, où de violents affrontements ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre. Des coups de feu ont été échangés, plusieurs véhicules incendiés, et un important dispositif policier a été déployé pour tenter de rétablir le calme.
Un braqueur tué par la police met le feu au quartier
Les troubles ont débuté peu après minuit, lorsque des jeunes du quartier ont commencé à ériger des barricades et à mettre le feu à des voitures, en réaction à la mort de Karim Boudouda, abattu par la police le 15 juillet dans le quartier à l'issue d'une course-poursuite après un braquage au casino d'Uriage-les-Bains. Selon les autorités, le jeune homme de 27 ans aurait ouvert le feu sur les policiers au moment de son interpellation. Un second suspect avait alors réussi à s'enfuir, déclenchant une vaste opération de recherche.
"Des actes de guerre urbaine"
Dans la nuit du 16 juillet, la tension est montée d’un cran. Des coups de feu ont été tirés contre les forces de l’ordre, et plusieurs policiers ont été pris pour cible par des tirs d’arme à feu. Aucun blessé grave n’a été signalé du côté des forces de sécurité, mais l’intensité des échanges a marqué les esprits. Une cinquantaine de voitures ont été incendiées, et des abribus ainsi que des vitrines ont été endommagés. Le calme n’est revenu qu’au petit matin, après l’intervention de renforts envoyés par la préfecture.
Le "célèbre" discours de Grenoble de Sarkozy
Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Brice Hortefeux, s’est rendu à Grenoble dès le lendemain, dénonçant des “actes de guerre urbaine” et promettant une réponse “ferme et déterminée”. Il a également annoncé le renfort des effectifs de police dans les quartiers sensibles de la ville. Ces violences ont ravivé les débats sur les tensions sociales dans les banlieues, la gestion sécuritaire des quartiers populaires, et les relations entre jeunes et forces de l’ordre. Cinq ans après les émeutes de 2005 en région parisienne, l’épisode grenoblois de juillet 2010 a marqué une nouvelle étape dans l’histoire des violences urbaines en France en entraînera quelques jours plus tard la venue du Président de la République Nicolas Sarkozy qui prononcera, le 30 juillet à Grenoble, un discours polémique dans lequel il fera explicitement le lien entre délinquance et immigration.
Un second braqueur jamais formellement identifié
Cette affaire s'est poursuivie pendant des semaines avec la traque du second braqueur. Il sera interpellé quelques mois plus tard dans une planque à Voreppe et placé en détention à la maison d’arrêt d’Aiton. "Une nouvelle preuve que la puissance publique finit toujours par l'emporter" s'était alors félicité le ministre de l'intérieur. Mais malgré plusieurs éléments à charge (traces d’ADN dans le véhicule utilisé, analyses olfactives, écoutes, appels anonymes), Monsif Ghabbour sera remis en liberté en juillet 2012 après 18 mois de prison, la justice estimant que la trace d’ADN retrouvée dans la voiture n’était pas suffisante car d’autres profils y figuraient aussi. Un non lieu le concernant sera rendu le 6 mars 2015. Le second protagoniste de ce braquage sanglant n'est donc toujours pas officiellement identifié, 15 ans, jour pour jour, après les faits.
➡️ La vidéo du braquage du Casino d'Uriage le 15 juillet 2010 à l'origine des émeutes de La Villeneuve
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