Actualité
Retrouvez toute l'actualité de la chaîne et de ses émissions.
Thibaut Collet : J'ai une arme de guerre dans la tête !
Thibaut Collet : J'ai une arme de guerre dans la tête !
Thibaut Collet : J'ai une arme de guerre dans la tête !
Thibaut Collet : J'ai une arme de guerre dans la tête !
05/09/2025 - 10:23

Thibaut Collet : J'ai une arme de guerre dans la tête !

Le perchiste isérois se met en route pour Tokyo, 2 semaines après avoir réussi les minima pour les Championnats du monde. Effondré après son cruel échec aux JO de Paris, il a transformé sa déroute en un bagage rempli d'outils pour gérer la pression, et la performance. Confidences.

Les minima, avec un maximum de sagesse

Le dos au mur. Mais il a sauté par-dessus, corps et âme ! Thibaut Collet ne s'est pas laissé le choix. Ce 19 août à Lausanne, il a mobilisé son esprit pour réaliser sa performance. Pour franchir une barre qui allait enfin lui ouvrir la porte de l'élite mondiale au pays du soleil levant. « C'était ma dernière chance de me qualifier pour les Mondiaux sans passer par les repêchages. Je savais que j'étais prêt physiquement. On savait que la météo n'était pas favorable... alors je me suis dit, ok, on va faire avec ! » L'Isérois allait réussir tous ses sauts dès le premier essai : 5,62 m, 5,72 m puis 5,82 m qui validaient son ticket. Prouvant que le sport n'est pas une science exacte, mais une science physique et psychologique.

Perdre son titre : « ça m'a mis le démon »

Le déclencheur ? La perte de son titre de champion de France, peu avant. « Ça n'a pas été une baffe, ça a été une patate, qui m'a piqué très fort, bien que je sois ravi pour Renaud (Lavillenie). Mais en tant que compétiteur ça m'a mis le démon. Je me suis dit, là il faut réagir. Et la réaction ne peut venir que de moi. » Il faut dire que, jusqu'ici, Thibaut Collet cumulait les pépins... « Des petites inflammations, pas grand-chose mais une douleur, une gêne, qui s'ajoutaient au doute et donc à la perte de confiance. » Même si les performances n'avaient rien de ridicule cet été. « C'était moyen. 5,70m, c'était un SMIC qui n'était pas loin des minima. Alors il a fallu se sortir les doigts des fesses, et se mettre la vérité en face. »

« Il a fallu que je me foute à poil »

L'athlète a dû aller au-delà de la préparation mentale. En prenant de la hauteur sur la détresse des JO de Paris (NDLR : Thibaut Collet s'était effondré aux qualifications alors qu'il prétendait à une médaille). « Avant les Jeux, j'étais tellement fort et en confiance que je n'imaginais pas une seule secondes que ça pouvait ne pas marcher. Alors j'ai bossé avec ma psy. Il a fallu que je me foute à poil. Que je me livre. Que je sois transparent. Que je reconnaisse mes peurs, mes faiblesses... et c'est ce qui a rendu cette année un peu plus intense. Parce que c'était nouveau, c'est une nouvelle manières de gérer la peur. »

La force de l'entourage

Il le reconnaît : Thibaut Collet ne se pardonne rien. « Je suis le premier à me rentrer dedans ! Mais quand l'athlète a la tête dans le brouillard, c'est aux proches de nous donner de la visibilité. » L'expérience de ses entraîneurs, Philippe d'Encausse et Philippe Collet, son père, allaient se hisser comme un phare dans ce brouillard : « Ils se revoient à travers ma carrière. Ils me disent 'crois-moi, j'ai été dans cette situation et ça va aller'. Leur expérience me permet de me projeter. J'ai confiance en eux à 1000%. »

Tokyo, le renouveau ?

Thibaut Collet s'élancera face au gotha mondial, le 13 septembre pour les qualifications à Tokyo. Avec, déjà, de nouvelles sensations. « Cette année j'arrive avec un bagage bien plus fort au niveau de la tronche. C'est une arme ! J'ai une arme de guerre dans la tête. Je ne sais pas encore bien m'en servir. Parce que j'ai vécu un truc horrible l'an dernier. Et je me suis relevé. Donc oui, ces Mondiaux, je les aborde tout à fait différemment. Et si ce n'est pas cette année, ce sera l'année prochaine ».

Photos : Yves Perret / YP Medias

Inscriptionà la newsletter
Inscrivez-vous à la newsletter Pour recevoir toute l'actualité de la chaine

Fil info

l'actualité en temps réel
14h34

La montagne réclame un Ministre dédié

Suite à la nomination du nouveau Premier Ministre et dans la perspective de la formation du gouvernement, l'Association Nationale des Elus de Montagne (ANEM) demande un ministère dédié à la montagne. Un territoire qui représente 25% de la France avec 7 millions d’habitants permanents et plus de 13 millions avec la population saisonnière. Les élus estiment que ce choix constituerait un signal fort à l’occasion du 40ème anniversaire de la loi montagne du 9 janvier 1985.

07h23

Suivez en direct les blocage du 10 septembre

Les journalistes de TéléGrenoble sont mobilisés sur le terrain pour vous faire vivre en direct l'évolution des blocages mis en place dans l'agglomération grenobloise ce mercredi 10 septembre.

9 septembre

400 personnes au pot de départ de Bayrou

Environ 400 personnes ont été recensées par la police lundi soir square docteur Martin à Grenoble pour célébrer la chute de François Bayrou. 200 personnes se sont détachées du rassemblement pour une boucle en centre-ville. La dispersion s'est faite dans le calme vers 22h30. Des slogans anti-faschistes, Free Palestine et anti-police ont été scandés.

8 septembre

Le président de la CCI blanchi par la justice

Accusé depuis un an par sa directrice générale de harcèlement moral et sexuel, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble vient d'être blanchi par la justice. La plainte déposée par Emmanuelle Rivière contre Pierre Streiff a été classée sans suite par la justice. Les “infractions” reprochées sont “insuffisamment caractérisées” a commenté le procureur de la République de Grenoble.

8 septembre

A 66 ans Jeannie Longo roule toujours à un train d'enfer

La retraite ce n'est pas pour tout de suite pour l'infatigable championne cycliste de Saint-Martin-Le-Vinoux. Dimanche la multiple championne de France, championne du monde et championne olympique a pris la 3ème place du 110 km de la Tranju'Cyclo avec un chrono de 3h17. Une course remportée 8 minutes plus tôt par Emeline Eustache, née en 2000. L'année où l'Iséroise remportait (entre autres) 2 titres de championne de France et une médaille de bronze aux JO.