Un an après l’éboulement en Isère : de nouveaux éléments sur les causes et les responsabilités
Dans un dossier publié ce mardi 23 juillet, Le Dauphiné Libéré revient sur l’éboulement survenu il y a un an sur la commune de La Rivière, en Isère. Le quotidien révèle plusieurs informations jusqu’alors tenues sous silence par les autorités. Le Département a quant à lui, apporté des précisions sur le tracé d'une nouvelle route.
Des causes majoritairement liées à l'activité humaine
La préfecture de l’Isère confirme que, dès le 2 août 2024, un arrêté avait été pris pour imposer au groupe Eiffage, exploitant de la carrière, la réalisation de deux études géotechniques. Celles-ci, pourtant exigées dans des délais courts, n’avaient toujours pas été remises en avril 2025, ce qui a conduit à un arrêté de mise en demeure.
Autre révélation : un rapport RTM-Cerema, daté d’octobre 2024 mais jamais communiqué jusqu’ici, conclut “à un éboulement en grande masse, déclenché sans activité sismique ou événement météorologique anormal, d’une intensité exceptionnelle avec des causes majoritairement anthropiques.”
Enfin, la préfecture confirme un contentieux en cours entre l’exploitant et l’État, après le refus de reconnaître l’état de catastrophe naturelle, en raison du rôle déterminant des activités industrielles dans le déclenchement du glissement de terrain. Le quotidien cite : qu’un “recours gracieux a été déposé par l’exploitant de la carrière directement auprès de la DGSCGC [Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises] pour contester la décision de la commission ministérielle”, qui refusait la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle demandée par les communes de La Rivière et de Saint-Gervais.
Cette demande avait été rejetée dans un arrêté ministériel du 21 décembre 2024, qui évoquait explicitement des “facteurs d’origine anthropique prédominants” dans le déclenchement du mouvement de terrain. Un argument qui affaiblit la position d’Eiffage et complexifie les démarches d’indemnisation pour les sinistrés.
À ce jour, l’exploitation du site reste suspendue, et aucune demande de reprise n’a été déposée.
RD1532 : le Département affine son projet de contournement à La Rivière
Pour sa part, le Département de l'Isère a apporté des précisions par voie de communiqué, ce mercredi 23 juillet, sur les hypothèses de tracé d'une nouvelle route, confirmant que le volume instable de la roche rend le tracé initial définitivement inutilisable. Les simulations les plus récentes des experts estiment qu’environ 80 000 m³ de roche pourraient encore se détacher de la falaise, justifiant la recherche d’un itinéraire entièrement nouveau.
Le Département, en lien avec la Préfecture, les services de l’État et les collectivités concernées, étudie actuellement plusieurs hypothèses de contournement. Un équilibre délicat doit être trouvé : la future infrastructure devra s’éloigner à la fois de la falaise instable et du lit majeur de l’Isère, exposé à des risques d’inondation.
Un nouvel éboulement survenu le 31 mars 2025, d’un volume estimé à 12 000 m³, a confirmé la persistance d’une instabilité géologique. Il a également permis de réactualiser les études de risque sur le secteur.
Des géologues procèdent actuellement à des reconnaissances de terrain pour mieux caractériser les sols et les volumes potentiellement en jeu dans les zones envisagées. Ces analyses serviront de base aux futures études opérationnelles, qui seront soumises à concertation publique. Le Département indique vouloir limiter au maximum la consommation d’espaces agricoles et les impacts sur l’environnement.
Pour accélérer le calendrier, des études environnementales (faune, flore, hydraulique) ont d’ores et déjà été lancées. La collectivité affirme rester pleinement mobilisée pour aboutir à une solution pérenne et sécurisée.
L'association "La Montagne Gronde" exprimait ses craintes dans le JT du 19 février 2025 :
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