Un nouveau procès pour Nordhal Lelandais accusé de "violences conjugales"

Condamné à la perpétuité pour les meurtres de Maëlys et du caporal Noyer, l'Isérois Nordahl Lelandais devait comparaître ce jeudi 28 août devant le tribunal correctionnel de Colmar. Le détenu de 42 ans est poursuivi pour violences conjugales sur sa compagne, en présence de leur enfant de 19 mois. Mais l'affaire a été renvoyée au 19 septembre car le prévenu a refusé de se présenter.

Un détenu déjà lourdement condamné

Ancien militaire, Nordahl Lelandais purge actuellement une peine de réclusion criminelle à perpétuité à la prison d’Ensisheim (Haut-Rhin), assortie d’une période de sûreté de 22 ans. En 2021, la cour d'assises de Savoie l'avait reconnu coupable du meurtre du caporal Arthur Noyer. En 2022, c'est la cour d'assises de l'Isère qui le condamnait pour l’enlèvement suivi du meurtre de Maëlys de Araujo, âgée de 8 ans. Son casier judiciaire comporte déjà plusieurs condamnations, dont des peines pour recel, vol et dégradations.

En mars dernier, la cour d’appel de Reims l’a également condamné à un an de prison ferme pour agression sexuelle et menaces à l’encontre d’une de ses petites-cousines, alors âgée de 14 ans au moment des faits. Lelandais a formé un pourvoi en cassation.

Des faits commis lors d’un parloir à Ensisheim

Le 9 juin dernier, lors d’une visite au parloir de la maison centrale d’Ensisheim, Nordahl Lelandais aurait saisi fermement le cou de sa compagne avant de lui tirer les cheveux, en présence de leur fils âgé de 19 mois. La scène, filmée par les caméras de surveillance, s’est déroulée à proximité de surveillants pénitentiaires, rapidement intervenus après avoir entendu des éclats de voix. Initialement convoqué en comparution immédiate, le détenu avait demandé un délai pour préparer sa défense. Sa compagne, absente à l’audience, ne s’est pas constituée partie civile.

Le prévenu conteste les accusations

Face au tribunal, Nordahl Lelandais nie les faits qui lui sont reprochés. « J’ai l’impression d’avoir été jugé aujourd’hui. Ma compagne et mon fils, qui demande tous les jours à m’avoir au téléphone, ont besoin de moi », avait-il déclaré en juin.
Jusqu’au procès, il avait interdiction d’entrer en contact avec sa compagne et son enfant, y compris par téléphone.

Pour le procureur de Colmar, Jean Richert, « la dangerosité de cette personne est paroxystique : malgré ses lourdes condamnations, le cadre strict de la maison centrale et la surveillance des agents pénitentiaires, il parvient à exercer de tels faits ». L’enfant du couple est représenté par l’association Themis, désignée administrateur ad hoc. L’avocat de ce dernier, Me Julien Demarche, s’est dit « particulièrement inquiet pour l’enfant commun du couple ».

Une nouvelle peine encourue

Nordahl Lelandais, désormais connu sous le nom de Périnet, encourt jusqu’à dix ans de prison pour « violences conjugales sur conjoint en présence d’un mineur ». Il devra donc encore patienter trois semaines pour être fixé sur son sort ce qui ne changera rien à sa situation pénitentiaire puisqu'il va rester ne prison au moins jusqu'en 2039...