Stade des Alpes : « On paie cinq fois plus cher que les autres clubs »
Stade des Alpes : « On paie cinq fois plus cher que les autres clubs »
Le FCG Rugby et le Grenoble Foot 38 ont tenu un point presse commun ce lundi 26 mai pour évoquer une nouvelle fois la convention qui les lie à Grenoble Alpes Métropole pour la gestion du Stade des Alpes. Cette convention prend fin le 30 juin et les deux parties s'opposent sur le volet financier.
Depuis 2020, la gestion du stade des Alpes, qui appartient à Grenoble Alpes Métropole, a été confiée aux deux clubs professionnels qui l'occupent : le FCG (Pro D2) et le GF38 (Ligue 2), réunis sous l'entité Grenoble Alpes Sports (GAS). Après plusieurs exercices déficitaires, les deux clubs ont dénoncé il y a quelques mois cette convention, s'estimant lésés financièrement par rapport à leurs concurrents.
« On paie cinq fois plus cher que les autres clubs de rugby »
Patrick Goffi, le président du FCG s'est présenté aux médias avec des chiffres expliquant que le club de rugby grenoblois avait payé 500 000 euros pour occuper le stade les soirs de matchs lors de la saison passée (2023-2024) : « C'est un montant cinq fois plus élevé que celui des autres clubs de rugby français, en Pro D2 comme en Top 14.
Même son de cloche du côté du football : « On veut bien payer le prix, mais le juste prix » avance Gérald Truffier-Blanc, administrateur au GF38. « On demande un réajustement du loyer pour correspondre à ce qui se fait ailleurs. Si nos équipes montent en première division, on sera prêt à augmenter financièrement notre participation. On n'est pas là pour profiter de l'argent du contribuable. »
Une reprise du stade en régie ?
Si aucun accord n'est trouvé d'ici juillet, la Métropole pourrait reprendre la gestion du stade en direct via une régie. Un système déjà exploité lors des trois premières saisons du stade (2008-2011) et qui ne s'est pas montré très convaincant. La Métropole a ensuite testé la délégation de service public attribuée à la société Sogestal, ce qui a coûté entre 1,2 et 1,4 million d'euros par an à la collectivité. Depuis la convention passée avec Grenoble Alpes Sports, le stade ne coûte plus que 400 000 euros à la collectivité. Le GF38 et le FCG estiment avoir fait des efforts financiers, et considèrent qu'il n'en est pas de même du côté de la Métropole.
Des solutions proposées par les clubs, refusées par la Métro !
Les deux clubs grenoblois ont avancé une solution pour faire baisser la facture de tout le monde : le naming. Cette pratique qui consiste à accoler le nom d'une société à celui d'un stade (Orange Vélodrome, Groupama Stadium...) a été mise sur la table pour tenter d'attirer de nouveaux investisseurs. Seulement, la Métropole a refusé, estimant que le stade des Alpes portait déjà la mention « Grenoble Alpes Métropole ». Un non-sens pour les représentants des clubs : « Soit on nous autorise à aller chercher l'argent manquant là où il est, soit la Métro paie cette affichage sous le nom du stade » prévient le président du FCG.
« Les clubs ne sont pas là pour payer les déficits des collectivités »
Patrick Goffi et Gérald Truffier-Blanc interpellent directement Christophe Ferrari, le président de Grenoble Alpes Métropole, avec plusieurs propositions pour que les deux parties paient « le juste prix ». La première : réajuster les loyers ce qui implique une participation financière plus importante de la Métro autour d'un million d'euros par an. Les clubs de football et de rugby proposent aussi à la Métropole de fonctionner au Stade des Alpes de la même façon qu'à la patinoire Pôle Sud. Le FCG et le GF38 ont ainsi repris le modèle qui permet de calculer le loyer des Brûleurs de Loups pour la patinoire ce qui, selon eux, donne le résultat de 5 000 euros par match. Patrick Goffi prévient : « Les clubs ne payeront pas un euro de plus que la proposition qui a été faite ».
Le besoin pressant d'une réponse
Le GF38 et les FCG sont sommés de rendre les clés du stade des Alpes au 1er juillet 2025, sans savoir s'ils pourront recommencer leurs saisons dans cette enceinte. Le temps presse, d'autant plus que les footballeurs grenoblois sont attendus sur la pelouse le 8 août prochain, et qu'aucune délocalisation ne semble prévue en cas de désaccord.
Fil info
Jazz à Vienne fait le plein
Le festival isérois a accueilli, pour sa 44ème édition, 222 000 personnes entre le 26 juin et le 11 juillet soit la deuxième meilleure fréquentation de son histoire juste derrière le record de 2023 (230 000 festivaliers). Le rendez-vous isérois confirme son statut de premier évènement culturel de la région.
4 nouvelles destinations d'Easyjet depuis Lyon
Sharm El-Sheikh (Egypte), Gran Canaria (Canaries), Pristina (Kosovo), et Tanger (Maroc), seront à compter de fin octobre desservies depuis l'aéroport Saint-Exupéry de Lyon par la compagnie lowcost Easyjet au rythme de deux vols par semaine chacun. Cela portera à 52 le nombre de lignes locales de la compagnie aérienne, qui en 2024 a pris 28% de parts de marché à Saint-Ex.
Un grenoblois vice-champion de France de trail
Sylvain Cachard a terminé deuxième des championnats de France de trail disputés ce dimanche à Val d'Isère. Avec cette performance, le Grenoblois de 26 ans a normalement assuré sa sélection en équipe de France pour les championnats du monde prévus fin septembre dans les Pyrénées espagnoles. A noter également la deuxième place sur l'épreuve de trail long de l'athlète Jennifer Lemoine licenciée au club d'athlétisme d'Echirolles.
Le GSMH38 en redressement judiciaire
Alors qu'il jouait encore la montée en deuxième division il y a quelques semaines, le club de handball de Grenoble-Saint-Martin-d'Hères pourrait bien être rétrogradé au quatrième niveau national la saison prochaine pour des problèmes financiers. Le GSMH38 vient d'être placé en redressement judiciaire à cause d'une dette de 150 000 euros qu'il n'arrive pas à régler (sur un budget de 600 000).
Les Mandrinades reviennent
Après 10 ans d'absence, Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs fête les 12 et 13 juillet les 300 ans la naissance du célèbre contrebandier Louis Mandrin, l'enfant du pays. Tous les habitants s'y sont mis pour faire vivre aux milliers de visiteurs attendus, une ambiance du XVIIIème siècle avec costumes d'époque, spectacles équestres, musicaux, de rapaces, et reconstitutions historiques.
Les Mandrinades