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Le scénario macabre et les aveux  "a minima" du compagnon de Zaïa
24/11/2025 - 11:54

Le scénario macabre et les aveux "a minima" du compagnon de Zaïa

Lors d'une conférence de presse dimanche soir, le procureur de la République de Grenoble, Étienne Manteaux, a détaillé le récit glaçant livré par Nicolas Fugier (en photo), mis en examen pour meurtre sur conjoint après la découverte du corps calciné de sa compagne, Zaïa Binet, 27 ans, à proximité d'une une route sur la commune iséroise de Saint-Marcel-Bel-Accueil.

Une enquête « hors norme » et des aveux jugés « a minima »

Dimanche, lors d’une conférence de presse, le procureur Étienne Manteaux a confirmé la mise en examen pour meurtre sur conjoint de Nicolas Fugier, 39 ans, Berjallien, employé au crématorium de Bron, et son placement en détention provisoire à la prison de Saint-Quentin-Fallavier.

Le magistrat a insisté sur trois points : Des incohérences dans les horaires fournis par le suspect, une empreinte numérique de Zaïa « artificiellement maintenue » après sa mort grâce à l’usage de ses réseaux sociaux, des éléments médico-légaux et techniques qui fragilisent la version d’un accident domestique. Les aveux sont ainsi qualifiés « d’a minima », tant ils ne concordent pas, sur des points essentiels, avec les constatations des enquêteurs.

Un modus operandi méticuleux pour maquiller le crime

Selon sa version, après une violente dispute à L’Isle-d’Abeau, Nicolas Fugier affirme avoir repoussé Zaïa qui aurait chuté et violemment heurté le sol. La voyant sans vie et saignant abondamment, il mettrait alors en œuvre un plan pour faire croire à un suicide ou à un accident. Le médecin légiste qui a pratiqué l'autopsie estime l'horaire du décès de Zaïa à 18h40.  

Le suspect dit avoir dans un premier temps déshabillé la jeune femme, placé ses vêtements dans un sac-poubelle, puis lavé le corps et nettoyé l’appartement pour effacer les traces de sang, Il aurait ensuite glissé le corps dans une housse puis dans sa Renault Clio vers 2heures du matin, conduit jusqu’à un chemin boisé de Saint-Marcel-Bel-Accueil, et transféré le corps plus tard dans la Toyota Yaris de Zaïa, sur le siège conducteur. Nicolas Fugier aurait ensuite aspergé l’habitacle d’essence avant d’y mettre le feu vers 5h25. Il aurait emporté ensuite le sac de vêtements ensanglantés pour les jeter dans un incinérateur à Bron.

En parallèle, le suspect prend le contrôle du téléphone de la jeune femme, envoie à 3 heures du matin un message à son amie en se faisant passer pour elle, et multiplie les SMS dans la matinée pour donner l’illusion qu’il la cherche

Des zones d’ombre persistantes : lieu de la mort et violences réelles

Pour les enquêteurs, plusieurs points de ce récit ne collent pas. D’abord, le lieu de la mort : la perquisition de l’appartement de Zaïa n’a révélé aucun épanchement massif de sang, malgré l’usage du révélateur Blue Star, alors que le suspect évoque une scène très sanguinolente. Les enquêteurs devront déterminer si elle a été tuée à son domicile ou dans un autre lieu. 

Ensuite, les blessures : le scanner montre une fragmentation du crâne, peu compatible avec une « simple » chute. L’autopsie confirme par ailleurs que l’incendie du véhicule est bien survenu après la mort, le corps n’ayant pas inhalé de fumée. En revanche, la partie du récit relative au transport du corps et à l’incendie correspond bien davantage aux éléments objectifs (téléphonie, vidéoprotection).

Un possible dépit amoureux comme moteur du passage à l’acte

Sur le mobile, le procureur évoque un « dépit amoureux » possible. Zaïa aurait, dès le début de leur relation, prévenu Nicolas Fugier qu’elle ne souhaitait pas s’engager dans une relation durable, se déclarant « très jeune » ( elle avait 12 ans de moins que Nicolas Fugier) pour un engagement de couple.

Le procureur insiste : aucun « signe avant-coureur » n’avait été officiellement identifié. Zaïa ne s’était jamais plainte de violences, ni de menaces, ni auprès des forces de l’ordre, ni auprès de ses amies. Aucun signalement pour violences conjugales n’avait été enregistré à son sujet.

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